dimanche 28 août 2011

La Communauté de l'anneau, de Peter Jackson


La Communauté de l'anneau
Mieux vaut tard que jamais, en préférant attendre un peu que le phénomène se calme ^^. Que serait ce blog sans parler de l'une de ses principales sources d'inspiration ? Je veux bien-sûr parler du film que l'on ne présente plus. Pour ma part, je m'arrêterai pour l'instant au premier volet, qui a toujours été mon préféré. La Communauté de l'Anneau est certainement le film le plus "fantastique" de la trilogie. N'ayant pas réussi à lire le livre en entier, il me sera impossible de faire de comparaison, mais j'ai une préférence pour ce présent volet au niveau cinématographique pour ce qu'il exprime, pour la magie qui s'en dégage, pour la découverte de ce monde, de toutes ces races, leurs contrées, leurs cultures... Si le livre de Tolkien possédait une aussi grande puissance, c'était en bonne partie parce qu'il avait su recréer tout un monde, créer ses propres langues, une histoire pour chaque race de la Terre du Milieu, qui ont des rapports profonds et cohérents.

La Communauté de l'anneauL'histoire débute le plus paisiblement du monde, dans la verdoyante Comté des insouciants et bons vivants petits Hobbits. Sur une musique légère composée par l'incroyable Howard Shore (il y aurait tant à dire sur lui seul), nous sommes plongés en pleine nature dès l'instant où le personnage principal est appelé par son oncle Bilbon. Dès cet instant, je savais que le film me plairait. Chaque détail avait son importance, avec un souci de perfection, sans précédent dans ce qu'il m'avait été donné de voir jusqu'à présent au cinéma. Les maisons des Hobbits, les paysages ! Je l'ai su dès cet instant, je l'ai ressenti, ce film allait changer ma vie...  Seuls de véritables passionnés auraient pu recréer un tel univers, et cette passion a été contagieuse. La Terre du Milieu était là, sous mes yeux, elle m'aspirait, elle partageait sa culture à part entière. Elle en est devenue réelle, palpable par la richesse de ses détails. La seule autre fois où j'ai eu ce sentiment de pouvoir toucher du bout des doigts un univers fictif a été lorsque j'ai lu Harry Potter. C'est bien simple, sans avoir découvert ces deux univers d'une richesse incroyable pour l'un comme pour l'autre, jamais je n'aurais trouvé l'inspiration ni même la volonté de créer ce blog :) 

J'ai préféré ce premier volet de la saga pour la Comté, pour Fondcombe, pour la forêt de Lothlorien, pour les plus beaux décors jamais vus au cinéma tout simplement, mais aussi pour tous les personnages réunis, les plus charismatiques, pour le calme et la douceur avant la grande guerre... Lorsque l'on arrive à Fondcombe, on découvre cette demeure immense et enchanteresse, construite de bois et embrassant la nature luxuriante : forêt aux couleurs d'automne avec leurs feuilles tombant avec grâce, ces cascades tombant le long des falaises, ces ponts enjambant des rivières calmes, ces chants mélodieux d'oiseaux, cette paix... C'était au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer lorsque mon frère m'en avait parlé.

La Communauté de l'anneau
D'autres lieux m'ont émerveillée, comme la Moria, la demeure des nains. S'y sont déroulées plusieurs séquences que j'ai trouvé magnifiques, accompagnées d'une musique d'une beauté à faire monter les larmes aux yeux. Un endroit dévasté aussi beau qu'une cathédrale, qui dégage une puissance et un mystère incroyables. L'arrivée du Balrog est filmée de façon superbe, de même que la scène où Gandalf tombe, le regard d'Aragorn, le ralentit... Puis, cette scène magnifique, merveilleuse, lorsque la communauté se rend dans la forêt de l'elfe Galadriel. Ces troncs d'arbres immenses, ces escaliers surplombés d'arches qui luisent d'une lumière argentée... C'est le plus beau décor que j'ai jamais vu, mon univers idéal que j'avais déjà façonné dans ma propre tête depuis longtemps sans jamais être parvenue à le mettre réellement en image dans ma propre imagination. C'était un rêve, j'en avais eu des frissons de pouvoir mettre des images sur ce que j'avais imaginé, un peu comme si c'était moi qui avait écrit cette scène :)La magie des elfes est palpable et nous emporte dans un monde où seule la beauté, fascinante mais aussi dangereuse, continue de dicter sa loi. Un monde où le temps s'arrête.

Beaucoup ont dit que la Communauté de l'Anneau n'était qu'une suite répétitive de scènes de combats, tout en affirmant que le film manquait de scènes d'action... Gné ? O_o... Pour ma part, je n'attends pas du Seigneur des Anneaux d'être absorbée dans des scènes d'action. Il y a de nombreuses séquences de combat qui rendent également le film grandiose, certes, mais ça n'est pas ce que l'on retient le plus. C'est le monde, les créatures qui le peuplent, les cultures, les façons différentes d'aborder les évènements et les idées selon les cultures... Tel un véritable peuple, avec ses accords et ses différents. C'est une ouverture. De même, la qualité apportée à la création de toutes ces créatures est impressionnante : qu'il s'agisse des Nazguls, des orques, du Balrog, ils sont tous parfaitement soignés. Les effets spéciaux sont fluides, rendant l'univers parfaitement réaliste, même si quelques uns sentent un peu trop le numérique, ou qu'une partie du décor peut sembler un peu trop « recollée ». Mais ce ne sont que de petits détails qui se noient dans la perfection générale.
 
La Communauté de l'anneau
La richesse du film vient aussi du soin accordé aux personnages, dans une volonté de les rendre crédibles, non stéréotypés. Ian McKellen est un Gandald dont la puissance magique se dégage de façon impressionnante dès l'instant où nos yeux se posent sur lui, il est à la fois généreux, sage, bougon. Viggo Mortensen incarne Aragorn à la perfection, le guide protecteur de la Communauté après la "mort" de Gandalf. Il est parfait. Elijah Wood, en Frodon toujours hésitant et timide. J'étais amoureuse de lui en 2001, mais au final, c'est peut-être un de ceux qui en font un peu trop dans leur jeu. Mais Frodon est le personnage qui permet au spectateur d'entrer dans l'histoire et dans la Terre du Milieu. Tout comme nous, il découvre avec ses grands yeux (bleus^^) les lieux dans lesquels nous nous trouvons projetés. Quant à Gimli et Legolas, leur relation fonctionne parfaitement, ils apportent de l'humour, tout en dégageant beaucoup de charisme, chacun à leur manière. Sans parler d'Elrond, d'Arwen, de Pippin, de Sam... Ils sont tous très bons. Le film échappe aux clichés hollywoodiens et réussit avec habileté à mélanger la trame principale (la quête de l'Anneau) et les trames secondaires (le choix d'Aragorn, celui de Frodon, l'évolution de Boromir, les sacrifices de chaque personnage). En parallèle, beaucoup de thèmes ont été abordés, comme l'écologie, l'amitié et l'entente nécessaire entre les peuples, le sacrifice, la lutte contre la fatalité, l'amour.




Au final, l'alliance entre les décors magnifiques, la musique incroyable, les personnages, les séquences d'action magnifiquement menées et une mise en scène dont chaque plan respire la passion du détail et de l'univers fait de La Communauté de l'Anneau un film tout simplement merveilleux, émouvant et puissant. A la fin du film, on a les larmes aux yeux, non seulement pour la mort de Boromir et pour le choix de Sam, mais aussi pour avoir vu probablement ce qu'il y avait de plus Beau à voir au cinéma... On en ressort ébahis. La Terre du Milieu ne nous quitte plus, elle fait partie de nous, et on n'a qu'une envie : nous y replonger encore et encore, jusqu'à s'y perdre.

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