samedi 31 décembre 2011

"Black" de Sanjay Leela Bhansali



Tout a commencé lorsque j'ai déballé un de mes précieux cadeaux de Noël, le film "Miracle en Alabama", qui était accompagné d'un dictionnaire bilingue LSF / français :) Cela fait plusieurs mois maintenant que j'ai décidé d'apprendre la langue des signes en autodidacte... les cours sont trop chers^^. L'une de mes tantes, par conséquent, a souhaité me faire découvrir le film biographique basé sur la véritable histoire d'Helen Keller, une enfant aveugle et sourde qui apprit à s'exprimer par le toucher et à poursuivre des études, pour finalement devenir la première personne sourde diplômée. En 1902, Keller a publié son autobiographie, narrant la manière dont une enseignante exceptionnellement courageuse et tenace, Ann Sullivan, lui a appris à communiquer avec l'extérieur.

J'ai tout simplement adoré ce film, réalisé par Arthur Penn (j'ai fait un lien dans "films à découvrir", colonne de gauche, si vous êtes intéressés...). Par curiosité, je me suis naturellement tournée vers l'autre version connue de cette histoire (bollywoodienne cette fois) : le film "Black" de Sanjay Bhansali.


Michelle McNally naît dans une famille anglo-indienne. A dix-huit mois, un médecin se rend compte qu'elle est aveugle et sourde. C'est ainsi que cette petite fille, pourtant intelligente et débrouillarde, grandit prisonnière d'elle-même, murée dans son silence et dans son obscurité confortable, adoptant un comportement primitif et violent à l'égard de toute personne qui aurait l'idée de venir déstabiliser ses habitudes.
Jusqu'au jour où, l'année de ses huit ans, surgit un précepteur un peu particulier, qui lui se bat contre le démon de l'alcool. C'est un professeur vieux et grincheux. Excellent dans son métier mais un peu excentrique de nature, une partie de son déséquilibre tenant à sa frustration d'avoir échoué avec certains élèves. Un de ses collègues lui trouve un emploi chez des particuliers, après qu'il se soit fait renvoyer de l'école dans laquelle il exerçait.
Il débarque presque ivre dans la maison des parents de Michelle et fait la connaissance de sa nouvelle élève, cachée sous un lit, qu'il oblige à se montrer en lui retirant sa poupée. D'abord attendrit, il fait rapidement les frais de sa rancune. Le jour suivant, il est atterré de découvrir la conduite de la petite fille qui, à table, attrape la nourriture à même les assiettes des convives et se gave comme un animal. Tout cela sous le regard consentant de ses parents.




Debraj Sahai refuse de se laisser dominer par les accès de colère de Michelle et décide de l'éduquer. Ses méthodes rudes, et en particulier sa volonté de s'enfermer seul avec la petite fille dès qu'elle commence une crise, choquent les parents de celle-ci qui menacent de le renvoyer. Mais cet homme a un rêve : donner à la petite l'opportunité, malgré son handicap, de mener une vie normale, en société, l'accompagnant à chaque étape importante, dans ses échecs comme dans ses réussites.



Bollywood ? Lorsqu'on parle de Bollywood, on pense automatiquement aux films romantiques indiens incluant des séquences musicales chantées et dansées. Ce n'est pas du tout le cas ici et pourtant, "Black" est classé dans les meilleurs films du genre. C'est un film de deux heures, sans une seule danse ni chanson. Il n'y a pas 2 Bollywoods différents mais plutôt une évolution du Bollywood comprenant à la fois les traditionnels grands films musicaux spectaculaires, les films de genre, et les films plus intimistes tels que celui-ci.





En guise de première partie, Black reprend les principaux traits du film Miracle en Alabama. Il peut même apparaître comme une pâle copie du film précédent, à l'exception près que le personnage "guide" est un vieil homme bourru et alcoolique et non une jeune femme à l'esprit vif... J'ai pensé très rapidement que j'allais être déçue par cette version, d'autant plus que je trouvais le jeu des acteurs quelques fois un peu exagéré. Mon manque d'enthousiasme fut de courte durée cependant. 
Alors que le film de Penn s'arrêtait à l'ouverture d'une ère nouvelle pour la petite fille qui comprenait enfin le sens des mots qu'elle apprenait à épeler de la main, Black allait plus loin en montrant l'évolution d'une petite fille qui devient jeune femme dans un monde "normal", entrant à l'université grâce à l'éducation de son professeur. Là où Penn décide de s'arrêter sur une ouverture et sur un champ de possibilités assez vastes, Bhansali décide de nous montrer comment se déroule la vie en société lorsque l'on est aveugle et sourd, et de nous montrer un retournement de situation pour le moins inattendu et bouleversant qui m'a singulièrement émue (bon, je l'avoue, j'ai pleuré). Car au-delà de la trame centrée sur l'adaptation de la jeune femme à son environnement hostile, le film aborde également un autre thème : la maladie d'Alzheimer. Un renversement des rôles fait qu'au fur et à mesure que Michelle, l'élève, devient de plus en plus autonome et part à la conquête des diplômes, son maître, lui, se met au contraire à perdre ses capacités et à perdre sa mémoire... La façon progressive de voir fondre ses souvenirs, à petit feu, le fait d'en prendre conscience aux moments les plus simples de la vie courante (comme oublier son chemin, arriver devant un marchand de glaces et soudain ne plus savoir le nom de ce que l'on veut commander...). J'ai trouvé que la maladie était abordée de façon très réaliste et très touchante.


A noter également qu'au lieu d'intégrer un personnage féminin en tant que guide, le réalisateur indien a choisi un instituteur masculin. On pourrait s'étonner de ce choix, alors que pour une fois, la femme tenait un rôle capital et fort dans une histoire, autre que celui d'une mère ou d'une amante... mais le réalisateur a choisi un professeur masculin pour des raisons précises qui ont apporté à cette histoire une touche plutôt romancée (sans qu'il s'agisse véritablement d'une romance puisque cette romance est interdite...). J'ai trouvé cette adaptation en cela intéressante, et particulièrement réussie d'un point de vue esthétique, ce qui ne gâche rien. La musique est magnifique. J'ai beaucoup aimé aussi la jalousie contenue de la soeur de Michelle, Sarah, jusqu'à ce que ce sentiment finisse par exploser au grand jour. Sarah qui, naturellement, passe au second plan face à l'attention générale portée aux progrès considérables de sa soeur.

Ce que je prenais au départ pour un jeu d'acteur un peu trop exagéré s'avérait en fait un style recherché, très fort, en toute sincérité, peut-être propre au style Bollywoodien, je ne saurais dire. Un style à l'inverse de toute subtilité occidentale que je qualifierais de maladive, une subtilité et une pudeur auxquelles je m'étais peut-être trop attachée jusque-là. Au final, cette sincérité des émotions a contribué à rendre ce film particulièrement puissant, surtout sur la fin... 
Et nom de Dieu, qu'elle est belle cette fin ! :')



samedi 5 novembre 2011

Fundamentis

              


Il y a quelques années, à une époque assez sombre, comme tous les adolescents en connaissent, j'étais convaincue que l'être humain était une plaisanterie, une erreur de la nature. Une espèce mi-machine, mi-bête, obsédée par la propriété individuelle, dont l'existence n'était motivée que par l'envie de repousser ses limites et de consommer toute chose jusqu'à son épuisement. Une espèce dont l'ambition avait progressivement détruit l'un de ses principes originels, un principe fondamental et pourtant oublié : l'harmonie. Se poser quelque part et laisser le temps s'écouler entre deux évènements, juste pour apprécier l'instant. Contempler un paysage, écouter la mélodie d'un son, sentir un parfum naturel, toucher les arbres et la vie. Identifier ce qui nous entoure et qui a trouvé sa place sur Terre bien avant nous. Des éléments qui nous dévoilent, pour peu que l'on y soit attentif, quelques vestiges du temps qui s'est écoulé. 


Je n'apprécie guère la politique, ou du moins ce qu'on en a fait... Je hais l'être humain lorsque je tombe sur un programme télévisé d'une débilité sans fond, que je vois les gens prêts à s'entasser comme des boeufs dans le tram simplement pour arriver plus vite à destination, ou tout simplement en entendant le scan des caisses au supermarché, comme on biperait une à une les puces électroniques d'un troupeau de mouton peureux et subordonné... Nous sommes des vaches à lait, la viande de nos supérieurs. C'est étrange, cette société qui tient tant à nous rappeler notre supériorité vis à vis des animaux, et qui d'une autre façon nous rappelle notre véritable condition d'une manière des plus humiliantes qui soient.

Aujourd'hui, j'ai appris à m'ouvrir un peu, à rechercher quelque chose de tout autre que ce que j'avais vécu jusque là et qui m'avait peut-être placé des oeillères. Quelque chose de simple, de vivant, d'harmonieux... peut-être le simple contact, le partage avec les autres. J'ai acquis une certitude. Il y a des êtres humains sur cette planète. Des vrais. Ceux qui savent se regarder, s'écouter, partager des choses avec leur entourage et vivre en harmonie. Ceux qui souhaitent au plus profond d'eux-même le bonheur de chaque individu qui respire, des gens sensibles qui trouvent de la beauté là où d'autres passent leur chemin, qui trouvent de l'espoir là où toutes les portes semblent se refermer. Ceux qui gardent quelque part cette force, cette part de liberté qui leur fait voir autre chose que ce que l'on a sous les yeux. Un monde sans code-barres. Un monde vrai et authentique. Le seul qui ait un avenir...


Je ne sais pas dans quelle "tranche d'humanité" je suis située. J'aimerais me dire que je fais partie de cette population en décalage même si ça ne peut pas être le cas à 100%. Sans compter que le fait d'être différente est difficile à accepter, surtout lorsque la seule chose à laquelle on aspire est d'être transparente. En d'autres termes, lorsque l'on est un peu lâche, dans le fond :)


Il existe un cas de population discrète qui préfère se voiler la face autrement, et faire abstraction de certaines choses, fuir la réalité et vivre dans ses rêves pour que son quotidien soit plus agréable. Mais cela inclue que cette population ne s'intègre pas à son époque, qu'elle n'y trouve pas sa place. J'ai longtemps vécu avec ce sentiment, notamment après avoir découvert Harry Potter, et pourtant...

"
Ça ne fait pas grand bien de s'installer dans les rêves en oubliant de vivre. 
[...] Les humains ont un don pour désirer ce qui leur fait le plus de mal. 
[...] Pour un esprit équilibré, la mort n'est qu'une grande aventure de plus. C'est comme d'aller se coucher à la fin d'une très longue journée.
"

                                               > Extraits de Harry Potter à l'école des sorciers

Ce fut une échappatoire, une réalité alternative à laquelle on voulait croire et s'accrocher au plus profond de nous-même, à une époque où les choses nous échappaient, où l'on se sentait impuissants face aux horreurs qui nous entouraient. Il se trouve que bien des années après, on se surprend à se remémorer certaines phrases, certaines idées développées au coeur de cette histoire et qui nous ont bien plus marqués qu'on ne le pensait... Des messages intégrés à un univers fictif, mais qui s'appliquent dans notre monde bien vivant et bien réel. Des messages profonds d'amour, de paix, de tolérance, qui nous ont amenés à nous focaliser sur le sens de notre propre vie.

L'être humain, selon moi, se raccroche beaucoup plus à l'image, à l'apparence des choses, qu'à leur essence, leur matière. Cette distinction a fait que l'homme a acquis avec le temps cette capacité à apprécier le "beau", voire à l'interpréter, à lui donner un sens, alors que l'"animal" ne se pose pas ce genre de questions. Un animal ne ressent probablement rien devant une peinture, il ne ressent probablement rien lorsqu'on le tiens dans ses bras. Il vit simplement, sait profiter de la vie de façon primaire, naturelle, spontanée, sans se préoccuper de choses dérisoires. C'est une bonne chose de posséder une faculté qui nous distingue, à condition de l'utiliser à bon escient. 
A aucun moment l'art ne doit devenir une barrière à l'être humain et à son bien-être. Tant de barrières esthétiques qui l'empêchent de vivre simplement et d'apprécier la vie pour ce qu'elle lui offre, au profit d'une apparence consommable. Ces barrières sont imposées depuis des siècles... Je pense notamment aux femmes qui en sont les principales victimes, parfois consentantes. Le simple fait de leur imposer cette parure extérieure en font irrévocablement des objets de convoitise, en repoussant encore un peu plus loin le moment où les hommes et les femmes auront enfin les mêmes objectifs essentiels et les mêmes droits.

Cela montre bien cette volonté étrange - pour ne pas dire absurde - de rendre (dans un pure soucis de rentabilité) un être humain agréable à regarder, alors que ce n'est qu'un animal... l'Homme n'est pas fait pour être fragile et délicat (et oui, même si c'est une femme), au risque de tomber dans un cercle vicieux et d'en tomber malade... juste pour une question d'apparence. Le corps humain est fait pour être raisonnablement musclé, résistant et sensitif. Moi qui ai su rester simple (sans pour autant parvenir à être naturelle, personne n'est parfait ^^), je ne me sens ni délicate, ni gracieuse, ni jolie, mais à l'aise malgré tout, bien dans ma tête et dans mon corps, sans me sentir obligée de passer une heure tous les matins dans ma salle de bain. Il m'arrive de rechercher l'élégance lorsque le contexte en lui-même s'y prête (photos, sorties...) et aussi parce-que ça fait plaisir de temps en temps de prendre soin de soi ;) mais je n'ai aucune élégance dans ma vie de tous les jours, je reste moi, ouverte contre des principes qui m'empêcheraient de voir plus loin que les protocoles et la bienséance, pas toujours justifiés. Chacun ses priorités.

L'être humain est tout à fait apte à apprécier les choses simples, pourquoi devrait-il se dissimuler derrière des apparences ? (Je ne parle pas seulement des femmes ici). L'humain pense trop, ne ressent pas assez, et les machinations nous laissent dans le besoin... S'il existe une morale dans cette histoire, c'est de vivre en harmonie avec ce qui nous entoure. S'adapter, mais rester ouvert, et surtout soi-même. 

Le discours suivant est une ode à la vie signée d'un des plus grands maîtres du 7ème Art, et conclue à merveille la réflexion de cet article.





Photo introductive par Viona, seconde photo par Katerina Plotnikova (merci Florent )
Vidéo extraite du film "Le Dictateur" de Charlie Chaplin (discours final) sur une musique de Samuel Barber.




jeudi 22 septembre 2011

L'après Mabon


L'automne est peut-être déjà là depuis un moment avec ce temps à la pluie, cet air frisquet, ces bourrasques et ces feuilles qui virevoltent sur notre chemin... Cette période a toujours été l'une de mes préférées. C'est le moment où les arbres se colorent de teintes rougeoyantes en se préparent à la dormance et à la production des bourgeons. Ils se débarrassant de leurs feuilles qu'ils ne peuvent plus nourrir, celles-ci perdent leur chlorophylle, la substance responsable de leur couleur verte (petit blabla en hommage à mes cours de bio végétale de BTS^^).

L'automne est la saison où la nature commence à s'endormir... où tout ce qui nous entoure se transforme, propice à la méditation et à la rêverie. Je fais partie de ceux pour qui la pluie inspire davantage que le soleil, et pour moi, il n'y a rien de plus beau à admirer qu'une colline balayée par la pluie fine et silencieuse, plongée dans la brume. Et puis, j'adore enfiler mes bottes et mon ciré pour aller barboter :]


La semaine dernière, on en était à ressortir les grosses laines du placard et à rallumer les cheminées (pas la mienne, je n'en ai pas, malheureusement). On ressort les tasses de chocolat chaud. Les maisons embaument la pomme, et on se prépare bientôt à vider les citrouilles pour une fête bien appréciée, en signe des premières vacances de ce début d'année :) Lorsque le temps s'y prête, comme en ce moment, on commence même à projeter Noël, et à se passer des films à tendance « neigeuse », pressés d'être dans l'ambiance d'une fête de famille chaleureuse... C'est une période où l'on aime se repasser des films de notre enfance, histoire de recommencer à rêver (comme l'ambiance très "American christmas"  de "Maman j'ai râté l'avion" ou encore l'univers carton pâte de champignons et friandises de "La Caverne de la Rose dor") ^^.


J'aime cette période car les gens restent au chaud et les forêts m'appartiennent à moi toute seule. Il m'arrive de croiser quelques chevreuils ou des écureuils, et la lumière du soir est magnifique. C'est aussi la période de la cueillette des champignons pour ceux qui les aiment ;) la saison des soupes de châtaignes ou de potiron ! D'ailleurs, en parlant de potiron, je suis tentée par une recette de tarte. Je crois que je vais la tester très bientôt (dès que j'aurai du potiron sous la main :P) car elle m'a l'air savoureuse.


Sinon, côté news, ma patronne m'a dit qu'elle espérait pouvoir prolonger mon contrat (dès le premier mois, whoua, merci ! ^^). Je n'en sais pas plus pour l'instant puisque ce n'est pas elle qui le décide, mais j'espère qu'au point de vue financier, la hiérarchie acceptera :) Je me plais bien moi, dans mon petit bureau, à travailler tranquille dans mon coin, loin de tout stress de l'accueil du public, ça me change et je ne pensais pas que ça me ferais autant de bien ! Les journées sont courtes (par tranches de trois heures avec deux heures pour manger le midi), je ne suis pas fatiguée en rentrant le soir, j'ai davantage de temps pour moi... et j'aime beaucoup ce que je fais, c'est plutôt varié et je reste active (voir le journal de septembre un peu plus bas). Mes 5 collègues greffiers sont adorables, tous sans exceptions, et j'ai des petits cadeaux en prime à droite à gauche qui font toujours plaisir (genre des chocolats ou des fruits du jardin xD). J'ai l'avantage aussi de pouvoir rentrer à la campagne tous les week-ends, ce qui fait que mes semaines me paraissent variées et bien remplies. J'aimerais vraiment poursuivre en CDI pour quelques années, histoire d'avoir enfin un petit coin à moi et pouvoir m'installer et aménager comme j'en ai envie, et inviter mes amis... bien entendu, j'ai déjà tout plein de projets en tête pour mon futur domaine, c'est plus fort que moi =] Je pense écrire un article là-dessus... "mon endroit de rêve" ^^

Le bus pendant 15 minutes tous les matins, tous les midis et tous les soirs, au début, je trouvais ça trop long, j'avais l'impression d'être plus souvent dans le bus qu'au boulot, mais finalement, ça a quelque chose de reposant de se laisser conduire à destination sans rien avoir d'autre à faire que de rêvasser, avec le gentil sourire du chauffeur qui vous accueille tous les matins :) Je n'ai pas encore fait de mauvaise rencontre, les gens me paraissent bien équilibrés et souriants à Caen =P

Bref, pour l'instant, tout va exceptionnellement bien, en espérant que cela dure le plus longtemps possible ! Le seul inconvénient, je dirais, c'est le sentiment d'être seule, accru par le fait d'être en ville et de ne pas oser sortir le soir. Je crois que je vais m'inscrire à une activité, je ne sais pas encore laquelle. Peut-être bien du tir à l'arc ou de l'escrime... quelque chose qui me fera voyager dans le temps et rencontrer du monde :)



Photographie de la feuille d'érable par Michel Bury.
Montages de moi-même avec bidouillages sur Photofiltre.


mercredi 14 septembre 2011

Etre isolé du reste des hommes...


...c'est se sentir inutile. Se sentir inutile est pire encore que de se sentir coupable". 
(Charles-Ferdinand Ramuz)


Je suis casanière. J'ai toujours été ainsi, ou du moins en ai toujours été persuadée. Je ne saurais m'expliquer les raisons d'un tel comportement, bien qu'il y en ait forcément quelques-unes, qui remontent probablement à l'enfance. Il est difficile de se dire, de se raisonner, lorsque l'on a tout ce dont on a besoin, à portée de main dans son cocon, qu'il puisse se trouver des choses plus belles à l'extérieur. Je suis pourtant persuadée qu'il me manque quelque chose. De plus beau, je ne sais pas, mais quelque chose. Une part de ma personnalité qui ne parviendrait pas à s'exprimer comme elle le souhaiterait, comme elle en aurait besoin.

Je me suis toujours perçue comme quelqu'un d'excessivement solitaire, de réservée, mais suis-je véritablement comme cela où bien suis-je devenue ainsi pour m'adapter aux comportements qui m'entouraient lorsque j'étais petite ? Tout au fond de moi, je n'ai pas véritablement la sensation d'être introvertie. C'est juste que je réalise être dans l'incapacité de m'exprimer comme je le souhaiterais, d'avoir une réelle conversation avec quelqu'un dans la vraie vie, de ne pas en avoir pris l'habitude, et que j'en suis venue à fuir cela, tout simplement. Je fuis les rencontres, même des personnes qui m'intéressent, avec lesquelles je partagerais probablement un grand nombre de goûts et de points de vue... J'ai l'impression que je fuis ma propre personnalité en fuyant de cette manière tout contact humain. C’est peut-être un cas pathologique, qui sait...

Ce n'est pas difficile d'écrire un article. On a envie d'écrire, on se lance, on tape une phrase, puis deux, puis on ajoute une idée entre les lignes existantes, on reformule sans cesse (pour les perfectionnistes) jusqu'à créer un texte personnel au final assez construit qui aide les lecteurs à nous comprendre et à se retrouver aussi quelques fois dans notre façon de penser et de voir les choses. C'est une des rares bonnes choses que la société actuelle nous apporte, selon moi. Cette faculté de pouvoir faire s'exprimer par écrit, à travers un blog accessible pour une planète entière, des personnes qui sont incapables de tenir une conversation cohérente ou de s'affirmer dans la vraie vie, même si je pense que ça n'était pas véritablement le but initial. Certains y verront peut-être un simple prétexte pour se dissimuler aux yeux des autres, d'autres y verront un moyen de survivre dans la société. Personnellement, j'y vois un peu des deux ^^

(en lien avec l'article psychologie)
photographie d'Alexandre Deschaumes

samedi 3 septembre 2011

Officiellement à Poufsouffle :)


Voici trois jours que j'ai obtenu mon accès à Pottermore. Personnellement, je trouve ce site somptueux de par ses illustrations et son interactivité : c'est une réelle encyclopédie interactive. On participe au récit en vivant, au fil des chapitres, les mêmes évènements que Harry. Le récit est ponctué de textes et remarques inédits de J. K. Rowling sur des personnages, des objets, des lieux... ce qui pimente vraiment la visite en elle-même bien agréable :)

J'ai pu faire mes emplettes sur le Chemin de traverse, voir les articles que chaque boutique vendait, ce qui était assez sympa, même si je n'ai pas encore pu les visiter toutes car certaines sont encore bloquées (seul le premier livre est actuellement accessible). J'ai acheté une baguette chez Ollivander : bois de hêtre et crin de licorne, 36,25 cm. J'ai du passer un test pour savoir laquelle me conviendrait le mieux ;)


J'ai passé également le test "officiel" du Choixpeau magique (avec des questions de J. K. Rowling), et me voilà sans surprise envoyée chez mes amis Poufsouffle ! Je ne pouvais pas mieux tomber, à vrai dire, c'est la seule des quatre maisons dont je partage totalement les valeurs (entre autres la justice, la loyauté, la patience et la discrétion). Et je suis gourmande et douillette, ce qui me va très bien :P

Notre salle commune, dont on n'avait qu'un bref aperçu dans le livre, est décrite sur Pottermore telle que je l'avais imaginée, un véritable trou de hobbit. Ce lieu a l'air tout à fait approprié à mon univers rustique, vous comprendrez pourquoi en lisant les lignes qui suivent.

(salle commune de Gryffondor, vue du dessus, dans les films Harry Potter)

L'entrée de la salle commune de Poufsouffle est dissimulée parmi un tas de gros tonneaux empilés dans un recoin du couloir des cuisines de Poudlard, après être passé devant un grand tableau d'une nature morte. Pour entrer, il suffit de trouver le bon tonneau de la pile (il faut être de Poufsouffle pour savoir lequel =P) et de tapoter sur celui-ci selon un certain rythme. Le couvercle de la barrique s'ouvre alors automatiquement. À l'intérieur du tonneau, un passage au sol de terre battue monte en pente douce sur une courte distance, jusqu'à une salle de forme ronde et naturelle, à plafond bas, semblable à un terrier de blaireau. C'est la plus douillette et la plus accueillante des salles communes de Poudlard. Elle est constamment baignée de soleil et ses grandes fenêtres rondes au ras du sol donnent sur de vastes prairies ondulantes et de pissenlits. La décoration de la pièce est chaleureuse, dominée par le noir et l'or (la couleur des abeilles) et rehaussée par la teinte de miel du bois poli des tables et des portes rondes qui s'ouvrent sur les dortoirs. Les canapés et fauteuils sont recouverts de tissu de ses mêmes couleurs.



C'est un endroit rempli d'objets en cuivre poli et de plantes. Le professeur Chourave, qui est la directrice de Poufsouffle, nous apporte de temps en temps de fascinantes espèces pour décorer notre salle (comme des plantes qui dansent ou qui parlent). On y voit une profusion de plantes et de fleurs colorées qui ornent des étagères de bois arrondies (pour épouser la courbe des murs), nombre d'entre elles dansant ou faisant des signes lorsqu'on s'en approche, tandis que des pots de cuivres suspendus au plafond laissent pendre des vrilles de fougères ou de lierre qui caressent les cheveux quand on passe dessous ^^ C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles les Poufsouffle sont souvent très instruits en botanique : ils sont constamment entourés de plantes de toutes sortes. Au-dessus de la cheminée en bois (gravée sur toute sa surface de blaireaux dansants), un portrait représente Helga Poufsouffle, l'un des quatre fondateurs de Poudlard, portant un toast à ses élèves avec une minuscule tasse d'or à deux anses.

Lorsque l'on emprunte les portes rondes des dortoirs (une pour les filles et une pour les garçons), on accède à des pièces meublées de lits à baldaquin confortables au cadre de bois et recouverts de grosses couettes en patchwork. D'anciennes bouillottes en cuivre sont accrochées aux murs, au cas où on aurait froid aux pieds. Des lampes en cuivre diffusent une lumière douce et chaleureuse dans les pièces à dormir. Les dortoirs sont parfaitement abrités des orages et du vent. Et contrairement aux Gryffondors et aux Serdaigles qui dorment en haut des tours, notre sommeil n'est jamais perturbé ;) A noter également que la salle commune est située juste à côté des cuisines, et qu'il est donc facile pour un élève de Poufsouffle de demander à un gentil petit elfe qui passerait pas loin de lui rapporter en douce quelques plats et gâteaux délicieux ^^. Helga Poufsouffle elle-même aimait la bonne nourriture :)


Sinon, côté cours, je me suis essayée à la préparation des potions (le résultat bien entendu était catastrophique =P)




Source : Pottermore (ouverture officielle en octobre !)

mercredi 31 août 2011

Derniers jours de vacances, le Bossu


De toutes les adaptations, que ce soit à la télévision ou au cinéma, je trouve que la version télévisée en deux parties avec Bruno Wolkowitch - la plus récente - a été finalement la plus fidèle au livre. La version de 59 avec Jean Marais, que j'ai toujours adorée plus que toutes les autres, est sans doute trop enfermée dans les moeurs de l'époque à mon goût. L'esprit du roman se veut déstabilisant vis-à-vis de certains principes et il est donc justement, selon moi, légèrement en avance sur son temps.

dimanche 28 août 2011

La fourmilière


"La ville a une figure, la campagne a une âme."
(Jacques de Lacretelle)

Cela fait maintenant trois semaines que je ne suis pas rentrée à mon humble logis perdu, à la cabane de granit... Trouver la civilisation, la fnac, la proximité des services ainsi qu'une grande maison fonctionnelle m'a fait un bien fou. Mais malgré le fait de me sentir "comme tout le monde" le temps de trois semaines, je ressens comme un vide, convaincue que cette vie là ne me convient définitivement pas et ne m'inspire pas. Lorsque je suis en ville, je remarque que les gens sont impatients, sur les nerfs, qu'ils s'agressent dès l'instant ou une priorité n'a pas été respectée ou tout simplement pour des broutilles histoire de se prouver qu'ils ont encore un temps soit peu de pouvoir sur ce monde de fous, sur cette chaîne incontrôlable et incompréhensible de gain de temps et de rendements... une façon de se prouver qu'ils peuvent encore avoir un semblant de contrôle sur ce qui se passe autour d'eux... L'autre jour, j'ai même reçu des appels de phares d'une personne qui perdait patience parce-que j'ai eu l'idée folle d'essayer de respecter la limitation de vitesse indiquée. Pour bien faire, j'ai donc répondu d'un aimable coucou dans le rétroviseur, tout en levant encore davantage le pied. Prend donc le temps d'observer le paysage de petits parcs bien verts et tout carrés, et ses jolies vitrines... c'est toujours mieux que rien :). Lorsque je trouve l'être humain si impuissant et si misérable, ça me donnerait envie à la fois de rire et de vomir. Et dire que je vais passer les quatre prochains mois dans cet asile, que je vais prendre le bus tous les matins, tous les midis et tous les soirs en compagnie de ces zombis, que je vais passer mes journées dans un établissement juridique, tout cela à des années-lumières de ma vie habituelle. Mais qui sait, ce sera sûrement assez drôle à vivre, finalement.



Quoi qu'il en soit, je vais pouvoir retrouver ma campagne le week-end prochain, et cela pour une semaine. Je compte bien en profiter un maximum avant de devoir repartir ! La verdure et les racines me manquent terriblement. L'idée de devoir rester cloîtrée entre quatre murs à Caen alors que je savais mon père, ma mère et mon frère réunis tous les trois à la campagne pour le week-end dernier a été assez dur moralement (même si j'en rajoute un peu du fait que le chien que je garde est un véritable amour, qui contrairement à moi est très sociable, qu'il me couvre de câlins à longueur de journée et qu'il me fait bien rire!

La première chose que je ferai en fin de semaine prochaine, c'est passer à Jardiland, me procurer une chaise-hamac multicolore à suspendre, rentrer à la maison et l'accrocher au chêne qui est tout au fond du pré :) Je me vois déjà, Lagardère en main, sirotant un jus de pomme dans mon petit cocon, profitant des derniers rayons chauds du soleil avant cette rentrée qui s'annonce riche en émotions et en nouvelles aventures :)

(Première image : Wikipédia, seconde image d'auteur inconnu).


Pour visionner l'annonce de J. K. Rowling, cliquez ici.

Vous en avez peut-être déjà entendu parler, surtout cette semaine avec l'histoire de la fameuse plume magique ! En fait, il s'agit d'un site web proposé par JK Rowling sur lequel les fans pourront avoir accès à des exemplaires électroniques et audio des sept tomes de Harry Potter. C'est donc, avant toute chose, une expérience interactive consacrée à la lecture. Mais bien-sûr, ce n'est pas tout !

J.K. Rowling a aidé à concevoir et écrire certaines fonctionnalités clés de Pottermore en fonction des livres Harry Potter, donnant un aperçu alternatif et un retour sur la série. Elle a écrit de nouveaux contenus sur les personnages, les endroits et les objets ! Pour l'instant, Pottermore est le seul endroit où les fans seront en mesure de trouver de nouvelles informations de J.K. Rowling sur l'univers, qui seront publiées au fur et à mesure que chacun des sept livres apparaîtra sur le site.

Ce site permettra aux lecteurs de participer au récit, de donner leur avis et de découvrir de nombreuses informations inédites sur le monde, révélées par l'auteur. À son lancement, en octobre 2011, Pottermore sera basé sur l'histoire de Harry Potter à l'école des sorciers. Les histoires des autres volumes seront ajoutées au fur et à mesure. 


Comme dans la série, chaque personne inscrite appartiendra à une des Maisons de Poudlard. J.K. Rowling a créé une série de questions pour le Choixpeau magique, et les réponses à ces questions détermineront à laquelle des quatre maisons la personne sera attribuée =) Une fois que la personne aura été placée, elle ne sera pas en mesure de changer, la décision du Choixpeau étant définitive (moi je sais déjà dans quelle maison je serai placée, il n'y en a qu'une possible, héhé ^^).

Une fois inscrit sur Pottermore, on aura la possibilité d'inviter des contacts Facebook et laisser des commentaires dans la Salle Commune de sa Maison et le Grand Hall (sous forme de forum, je pense, même si ça reste encore un mystère de plus).
Il y aura quelques jeux simples auxquels les fans pourront participer. Ils seront en mesure de préparer des potions, ou d'apprendre des sortilèges, par exemple. Les fans feront l'expérience de l'histoire de Harry d'une manière alternative et découvriront toutes les informations complémentaires que J.K. Rowling aura écrites. Ils pourront « visiter » les différents lieux de la série. La Coupe des Maisons sera aussi présente. Au fur et à mesure de la progression dans l'histoire, les internautes seront également en mesure de gagner des points pour leur maison et l'aider à remporter la Coupe des Maisons.

Le site ouvrira officiellement en octobre, mais 1 million de fans (143 000 personnes par jour) pourront être sélectionnés par énigmes au cours de cette semaine (du 31 juillet au 6 août, semaine de l'anniversaire de Harry et de J.K. Rowling). Ce million de fans pourra avoir accès en avance à la version beta du site. Ils pourront de cette manière donner leur impression et suggestions pour permettre d'améliorer éventuellement le site avant son ouverture officielle. Vous pouvez tenter votre chance en trouvant la plume magique. !

(source : Wikipédia)

Action, réaction.


  
 ambiance musicale : ici et ici.

Quand j'étais petite, j'avais la joie de pouvoir profiter des balades en forêt, de pouvoir observer les abeilles et les rapaces... cette joie, je l'ai encore aujourd'hui, même si quelques espèces disparaissent. Les enfants devenus adultes de notre génération se demandent toutefois s'ils pourront en faire profiter leurs propres enfants de la même façon. Il serait temps que les personnes d'influence (que ce soient les PDG, les politiciens, les hommes d'affaires, les délégués...) réalisent qu'ils sont tout aussi insignifiants à l'échelle de la planète (cette boule à neige...) que de misérables asticots. Ils sont totalement dépassés par les évènements, même s'ils ne veulent pas le laisser paraître, ou plutôt, ne pas en assumer les conséquences, ne pas débourser pour des tentatives qui paraissent vaines. Mais la nature est toujours là, elle se bat aux côtés de ceux qui la soutiennent (même si, pour dire la vérité, c'est plutôt elle qui nous soutient). Pour que les choses bougent, tout le monde doit agir, et ensemble. Et les choses bougeront. L'écologie n'a jamais généré l'impact qu'elle génère à l'heure où j'écris ces lignes. Même si bien souvent, il ne s'agit que d'un nouveau moyen de s'emplir les poches pour certains, d'autres ont réellement modifié leur mode de vie et il n'empêche que le système est bien là, mis en place. En progression. Doucement, mais sûrement. Et même si on ne peut se contenter du peu qui à été fait, c'est déjà un bon début et il serait bien inutile et surtout très idiot de venir cracher sur cette progression.

Je n'ai pas la solution, et je crois que personne ne la détient. Quoi qu'il en soit, il faut agir, et agir ne se résume pas simplement à prononcer de belles paroles. Il est tant que les personnes responsables établissent de nouvelles normes, de nouvelles lois, en faveur d'une vie plus saine et meilleure pour les générations à venir. 

Je suis tombée un jour sur une vidéo montrant le discours d'une gamine de 12 ans au Sommet de la Terre à Rio. Un discours fort, accusateur, telle une gifle au visage des gouvernements. Après l'avoir visionné, j'étais restée un long moment immobile devant mon ordinateur, en entendant résonner encore dans ma tête les paroles de cette enfant, dont les termes n'étaient certainement pas les siens, mais le ressenti en revanche, à n'en point douter. Je me suis sentie... idiote, et inutile. En l'ayant revu récemment grâce à Azenora, j'ai décidé de remettre ce discours au goût du jour, de reformuler un message, un point de vue que je partage et que je voudrais transmettre à mon tour. 


Nous faisons tous partie d'une grande famille de 6 milliards de personnes. Le problème nous concerne tous, et nous devons maintenant agir comme un seul monde uni vers un seul but. Les pays richent ne partagent pas, même lorsqu'ils ont déjà beaucoup plus que nécessaire. Nos besoins ne cessent de grandir d'années en années, à force d'être trop gâtés et de ne jamais savoir se satisfaire de ce que l'on a. C'est vrai, pourquoi se contenter d'un toit, de l'eau courante, de nourriture à volonté et de vêtements pour se réchauffer , alors que nous pouvons passer des heures sur un royaume virtuel et idéal, en tentant d'oublier les problèmes bien réels, de regarder des programmes télévisés pour nous détendre, d'avoir des montres pour nous rappeler le temps qui passe (et au passage que toute activité entreprise est une chose pressée), de lire un livre sur quelque chose d'aussi inutile et individualiste qu'une tablette tactile ? Nous ne savons plus partager, nous n'acceptons pas de perdre ne serait-ce qu'un fragment de notre temps, de notre propriété pourtant éphémère... la propriété n'existe pas dans la nature. La vie, la vraie, n'est faite que de partage et de transmission.

A côté de cela, des êtres humains continuent de vivre dans la rue. Et pourtant, ces gens qui n'ont rien sont les premiers à vouloir donner. Donner de la nourriture, des vêtements, et surtout de l'amour. Si une personne dans la rue est prête à tout partager, comment expliquer que nous qui avons tout, sommes si égoïstes ? Je ne peux pas m'empêcher de penser, comme cette fameuse jeune fille lors de son discours, que ce n'est que le fruit du hasard si je suis bien tombée. J'aurais très bien pu mourir de faim comme l'un d'entre eux, où me situer contre ma volonté dans un pays en pleine guerre et de ne pas pouvoir y échapper, de ne pas pouvoir éviter à ma famille de se faire tuer sous mes yeux... Et en pensant à cela, je me dis que m'inquiéter de mon avenir ou de « comment gagner ma vie », en habitant dans un pays tel que la France où il y aura toujours des organismes, des associations pour essayer de m'empêcher de crever dans la rue, devient presque déplacé, égoïste... 


Image extraite du film "Babe"

Dans un monde où l'homme a su un jour vivre sans argent ou presque, en se contentant de faire pousser ses propres légumes sur ses terres, d'élever ses troupeaux pour récolter le lait, la viande, la laine... Comment en est-on arrivé là ? Comment en est-on arrivé à ne penser qu'au profit et à oublier le sens même de sa propre vie ? A errer dans ce monde tel un zombi sans autre but que d'attendre patiemment sa deuxième mort, en ne trouvant pas d'autres occupations que la consommation sans fin et l'éternelle comparaison de nos biens à ceux des autres ? La réponse se situe sûrement dans l'esprit des personnes qui ont réussi à nous influencer sans que l'on puisse se douter des conséquences de nos choix et de nos actes. Qui aurait pu le deviner à l'époque ? Alors qu'il était si facile de fermer les yeux et de se laisser aller à rêver d'un monde idéal, moderne, jouissif et pourtant réalisable par les capacités de l'être humain... capacités qu'il a malheureusement utilisé à mauvais escient. L'être humain a voulu dépasser ses limites, en oubliant qu'il n'était rien de plus qu'un être vivant comme les autres, avec un corps muni avant tout de deux poumons, d'un coeur... de ces éléments qui ne savent pas faire semblant, qui ne peuvent s'adapter à autre chose qu'à la pureté de l'air et des sentiments, au naturel... C'est l'homme qui doit s'adapter à la nature pour continuer à vivre heureux et à aimer sa vie, et non l'inverse. La nature reprend toujours ses droits, d'une manière ou d'une autre. Et je crois que malgré tout ce que l'être humain lui a fait subir depuis toutes ces années, elle essaie encore de le remettre dans le droit chemin. Je suis trop romantique, je sais...

N'êtes-vous dont pas tenté(e) par un mode de vie simplifié ? Par une vie plus proche de la nature, sans excès de consumérisme ? Eh bien, qu'attendons-nous ? C'est aussi simple que cela... Tout réside dans la volonté de changer ou non ses habitudes. Moi-même, je possède toujours le même téléphone portable depuis mes 15 ans et je ne m'en sers quasiment plus, sans pour autant perdre le contact avec mes amis... Je viens de passer deux semaines sans télévision, et je me rends compte que le manque n'existe réellement que lorsque l'on ne cherche même pas à avoir d'autres occupations... Bien sûr, personne ne vous demande d'arrêter d'utiliser l'ordinateur ou d'écouter de la musique ! Moi la première, j'en suis tout à fait incapable et je ne conçois pas ma vie sans internet... je n'ai pas l'intention d'essayer. Simplement, réduire ma consommation, en utilisant seulement ce dont j'ai réellement besoin. Varier les activités en essayant de sortir davantage dehors, dans les parcs, les forêts, les cinémas, limiter mes trajets en voiture, etc... Utiliser le plus de matières et d'ingrédients naturels possibles dans mon environnement, dans ma cuisine... je pense que c'est un bon début, non ? Autre chose, lorsque vous rendez service à quelqu'un et que cette personne vous propose de vous payer pour vous remercier, demandez plutôt de la nourriture faite maison à la place de l'argent ;) comme un échange de services si vous n'avez pas beaucoup de temps pour faire la cuisine, cela vous habituera à ne pas faire de l'argent votre intérêt premier et à rendre les contacts humains un peu plus sains... J'ai découvert ce procédé récemment, et je trouve l'idée excellente. Commencez progressivement, et vous verrez comme moi que ça n'est pas si difficile.


Si seulement tout l'argent et l'énergie dépensés dans les guerres et autres choses sans fondement était utilisés pour trouver des réponses aux réels problèmes liés à l'environnement et à en finir une bonne fois pour toutes avec cette pauvreté dans les pays d'Afrique et d'Asie... si seulement les gens se décidaient à acheter seulement le nécessaire, vivre au jour présent... les gens pourraient à nouveau se regarder, s'aimer, avoir meilleure conscience, et plaisir à partager et à vivre sur cette planète. Cela semble surréaliste et tout droit sorti d'un rêve à l'heure actuelle, non ? ^^ Pourtant, c'est tout à fait faisable. Je ne vois pas ce qui l'en empêcherait, si ce n'est le découragement.

Nous devrions faire partie des priorités de ce gouvernement, et nous ne sommes que des instruments de son enrichissement. L'argent les enivrent et les rend inhumains... Mais tous les parents qui mettent des enfants au monde devraient être en mesure de les consoler, de les protéger et de les rassurer vis à vis de leur avenir, n'est-ce pas ? Faisons en sorte que ça soit le cas et qu'ils n'aient pas un jour à nous le reprocher. Sauf si bien-sûr, vous aimeriez être à la place de ceux à qui nous le reprochons à l'heure actuelle et qui sont en train de tout prendre dans la gueule. Et bien oui, que voulez vous, quand on est incapable de trouver les solutions, il y a toujours des responsables sous la main...


Influencée par Severn Cullis-Suzuki.
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