"La ville a une figure, la campagne a une âme."
(Jacques de Lacretelle)
Cela fait maintenant trois semaines que je ne suis pas rentrée à mon humble logis perdu, à la cabane de granit... Trouver la civilisation, la fnac, la proximité des services ainsi qu'une grande maison fonctionnelle m'a fait un bien fou. Mais malgré le fait de me sentir "comme tout le monde" le temps de trois semaines, je ressens comme un vide, convaincue que cette vie là ne me convient définitivement pas et ne m'inspire pas. Lorsque je suis en ville, je remarque que les gens sont impatients, sur les nerfs, qu'ils s'agressent dès l'instant ou une priorité n'a pas été respectée ou tout simplement pour des broutilles histoire de se prouver qu'ils ont encore un temps soit peu de pouvoir sur ce monde de fous, sur cette chaîne incontrôlable et incompréhensible de gain de temps et de rendements... une façon de se prouver qu'ils peuvent encore avoir un semblant de contrôle sur ce qui se passe autour d'eux... L'autre jour, j'ai même reçu des appels de phares d'une personne qui perdait patience parce-que j'ai eu l'idée folle d'essayer de respecter la limitation de vitesse indiquée. Pour bien faire, j'ai donc répondu d'un aimable coucou dans le rétroviseur, tout en levant encore davantage le pied. Prend donc le temps d'observer le paysage de petits parcs bien verts et tout carrés, et ses jolies vitrines... c'est toujours mieux que rien :). Lorsque je trouve l'être humain si impuissant et si misérable, ça me donnerait envie à la fois de rire et de vomir. Et dire que je vais passer les quatre prochains mois dans cet asile, que je vais prendre le bus tous les matins, tous les midis et tous les soirs en compagnie de ces zombis, que je vais passer mes journées dans un établissement juridique, tout cela à des années-lumières de ma vie habituelle. Mais qui sait, ce sera sûrement assez drôle à vivre, finalement.
Quoi qu'il en soit, je vais pouvoir retrouver ma campagne le week-end prochain, et cela pour une semaine. Je compte bien en profiter un maximum avant de devoir repartir ! La verdure et les racines me manquent terriblement. L'idée de devoir rester cloîtrée entre quatre murs à Caen alors que je savais mon père, ma mère et mon frère réunis tous les trois à la campagne pour le week-end dernier a été assez dur moralement (même si j'en rajoute un peu du fait que le chien que je garde est un véritable amour, qui contrairement à moi est très sociable, qu'il me couvre de câlins à longueur de journée et qu'il me fait bien rire!
La première chose que je ferai en fin de semaine prochaine, c'est passer à Jardiland, me procurer une chaise-hamac multicolore à suspendre, rentrer à la maison et l'accrocher au chêne qui est tout au fond du pré :) Je me vois déjà, Lagardère en main, sirotant un jus de pomme dans mon petit cocon, profitant des derniers rayons chauds du soleil avant cette rentrée qui s'annonce riche en émotions et en nouvelles aventures :)
(Jacques de Lacretelle)
Cela fait maintenant trois semaines que je ne suis pas rentrée à mon humble logis perdu, à la cabane de granit... Trouver la civilisation, la fnac, la proximité des services ainsi qu'une grande maison fonctionnelle m'a fait un bien fou. Mais malgré le fait de me sentir "comme tout le monde" le temps de trois semaines, je ressens comme un vide, convaincue que cette vie là ne me convient définitivement pas et ne m'inspire pas. Lorsque je suis en ville, je remarque que les gens sont impatients, sur les nerfs, qu'ils s'agressent dès l'instant ou une priorité n'a pas été respectée ou tout simplement pour des broutilles histoire de se prouver qu'ils ont encore un temps soit peu de pouvoir sur ce monde de fous, sur cette chaîne incontrôlable et incompréhensible de gain de temps et de rendements... une façon de se prouver qu'ils peuvent encore avoir un semblant de contrôle sur ce qui se passe autour d'eux... L'autre jour, j'ai même reçu des appels de phares d'une personne qui perdait patience parce-que j'ai eu l'idée folle d'essayer de respecter la limitation de vitesse indiquée. Pour bien faire, j'ai donc répondu d'un aimable coucou dans le rétroviseur, tout en levant encore davantage le pied. Prend donc le temps d'observer le paysage de petits parcs bien verts et tout carrés, et ses jolies vitrines... c'est toujours mieux que rien :). Lorsque je trouve l'être humain si impuissant et si misérable, ça me donnerait envie à la fois de rire et de vomir. Et dire que je vais passer les quatre prochains mois dans cet asile, que je vais prendre le bus tous les matins, tous les midis et tous les soirs en compagnie de ces zombis, que je vais passer mes journées dans un établissement juridique, tout cela à des années-lumières de ma vie habituelle. Mais qui sait, ce sera sûrement assez drôle à vivre, finalement.
Quoi qu'il en soit, je vais pouvoir retrouver ma campagne le week-end prochain, et cela pour une semaine. Je compte bien en profiter un maximum avant de devoir repartir ! La verdure et les racines me manquent terriblement. L'idée de devoir rester cloîtrée entre quatre murs à Caen alors que je savais mon père, ma mère et mon frère réunis tous les trois à la campagne pour le week-end dernier a été assez dur moralement (même si j'en rajoute un peu du fait que le chien que je garde est un véritable amour, qui contrairement à moi est très sociable, qu'il me couvre de câlins à longueur de journée et qu'il me fait bien rire!
La première chose que je ferai en fin de semaine prochaine, c'est passer à Jardiland, me procurer une chaise-hamac multicolore à suspendre, rentrer à la maison et l'accrocher au chêne qui est tout au fond du pré :) Je me vois déjà, Lagardère en main, sirotant un jus de pomme dans mon petit cocon, profitant des derniers rayons chauds du soleil avant cette rentrée qui s'annonce riche en émotions et en nouvelles aventures :)
(Première image : Wikipédia, seconde image d'auteur inconnu).
10 commentaires:
Je comprends que tu veuilles revenir chez toi. Ça fait du bien de partir, mais aussi de revenir.
Ce que tu dis à propos de la ville est tout à fait juste. Trop de stress, d'agitation, c'est un monde où l'on vit à 200 à l'heure. On est bien loin de la paisible campagne.
Pour ma part, je trouve que ces univers ont tous les deux des avantages et des inconvénients.
La ville est stressante, bondée de monde et les gens ne sont pas forcément aimables. Seulement, la ville permet d'être à proximité de toutes sortes de choses et c'est bien pratique. Je vais même dire que c'est animé.
La campagne est un environnement calme, tranquille, où l'on peut se ressourcer mais il y a aussi cette part négative. Je pense beaucoup aux trajets pour aller au travail, où ne serait-ce que pour faire des achats. Et dans certains villages où tout le monde se connait, il faut faire attention car l'ambiance n'est pas forcément bonne.
Moi-même, j'habite dans un petit village à la campagne mais qui n'est pas très loin des villes, ce qui fait qu'il y a un entre deux. Je n'aimerais pas vivre ni dans une grande ville ni dans un village trop isolé. Par exemple, bien que le cadre soit idéal, je n'aimerais pas vivre chez ma tante qui vit dans un petit village d'une dizaine d'habitants dans les Vosges où il n'y a rien autour.
Voilà, sinon profite bien de ta semaine de repos. ;)
Hey Bienvenue sur cette plateforme.
Jesusestmort
J'ai toujours considéré que la vie urbaine était des plus atroces, pour toutes les raisons que tu évoques, et aussi à cause de la pollution (visuelle, sonore, chimique, olfactive), du manque d'espace vital et bien évidemment l'éloignement de la nature. Je comprends parfaitement que la ville t'ait fait cette impression horrible ! Le mal qui ronge nos sociétés prend racine dans l'existence urbaine. Tout part de là. Bien sur, la ville a des avantages et pas que de inconvénients, tout comme la campagne. Mais pour moi ça a toujours été clair : la ville est un enfer et la campagne un paradis. La ville est, comme tu le dis une fourmilière, et les citadins ne sont que des automates déshumanisés qui sont les parfaits suppôts des idées capitalistes : efficacité, rapidité, performance, consommation effrénée. Toute idée de se consacrer aux choses simples et essentielles, toute idée de prendre son temps, que ce soit pour le consacrer à soi ou aux autres est exclue, car le temps c'est de l'argent et l'argent c'est la vie. Les citadins, bien qu'entourés, sont seuls, désespérément seuls, leur existence est bien plus absurde que celle de l'homme moyen. Comme le dirait Oscar Wilde, l'essentiel des citadins de vit pas. Il existe, rien de plus. La ville est une prison, un asile, un enfer, et te connaissant, je comprends aisément et je sais que ta place n'est certainement pas là... Ce n'est pas ma place non plus d'ailleurs. Mais ai-je seulement le choix ?
Heureusement que le chien est là pour te montrer qu'il est - oui, j'ose le dire - bien mieux que ces citadins qui ont une mentalité absolument désagréable, et heureusement aussi que tu pourras bientôt rentrer au bercail ! Bon courage pour cette (sur)vie urbaine, je pense et j'espère que tu trouves quand même des moyens d'échapper à cet univers infernal et gris à travers le chien, la musique, la lecture, les films, internet ou quoi que ce soit d'autre d'agréable et de VRAI.
des inconvénients *
ne vit pas *
(Désolé pour ces deux fautes d'orthographe, j'ai écris à la va-vitre en ne me relisant qu'une seule fois, j'avais l'espoir de poster ce commentaire pour que tu puisses le lire ce soir avant que tu te déconnectes ! ^^)
(D'ailleurs, cet empressement de ma ma part pour poster ce commentaire n'est-il pas lié - outre le fait que j'accorde une priorité à ton blog - au fait que je vis en ville et que cette dernière, même si je le refuse catégoriquement, ne cesse d'essayer de me corrompre ? J'aimerais parfois ne jamais avoir connu la ville et n'avoir jamais rien connu d'autre qu'une existence simple, douce et paisible dans une belle campagne...)
Ton dernier paragraphe me donne tout simplement envie de retourner en vacances. Mon hamac, dans la forêt et moi. Un bon livre à lire, et le silence du vent dans les arbres.
Tu as raisons quand tu dis que l'humanité et que la plupart des personnes sont pressées, tout le temps! Je travaille, en ville et je suis toujours heureuse de pouvoir rentrée dans ma campagne le soir...
je ne sais pas si ce sera drôle de te mêler aux zombies citadins, mais cela t'endurciras surement, voir même ( et certainement plus ) te confortera dans ton idée de vivre plus prés de la nature que de l'homme.
En tout cas je vois que tu profites des bons cotés de ta "nouvelle" vie sans te laisser trop perturber par la zombie pack. Tant mieux. c'est quand tu les laisses t'atteindre que ça chie. :)
Bonne continuation !
Erf je ne lis pas les commentaires de Florent sur la vie en ville, je vais avoir envie de crier ! xD
J'exagère un peu, mais bon ... Pas mal de gens ont tendance à cracher sur les grandes villes sans voir que comme partout, il y a de très bons côtés dans cet environnement. (je ne parle pas de toi, Suzie, tu dis les choses avec beaucoup de justesse : les problèmes dont tu parles sont vrais.) Comme le dit "Jesus-est-mort", on apprend à se débrouiller dedans parce qu'on est exposé à plus de risques, et les gens stressés en font partie. Finalement, une fois qu'on arrive à prendre ça avec distance et humour, ça va mieux ! (sinon, on va se bousiller la santé autant qu'eux ^^)
Le bon côté de la ville, c'est la proximité de tout. Non seulement les loisirs, les activités et les moyens de découvrir des choses, mais aussi les rencontres avec d'autres personnes. Bien sûr, ça ne veut pas dire que c'est hyper facile de s'y faire des amis mais ... moi, si un jour je pars de Paris ça va me manquer ... Pouvoir rencontrer des gens du monde entier, trouver tous les livres que je veux en bibliothèque, voir plein de concerts etc.
Donc sachez qu'il n'y a pas que des "zombies" en ville ^^
L'environnement qu'on aime, c'est juste une question de goût. Ma mère vit dans une petite ville près de la campagne nantaise et il y a d'autres inconvénients : les gens qui se connaissent tous, la contrainte de devoir toujours circuler en voiture ... Je n'en dis pas plus parce que je ne fais que répéter ce que ma mère m'a dit, mais voilà.
De toute façon, je crois que je ne suis pas faite pour une existence "douce et paisible", enfin je suis quelqu'un de calme mais j'ai besoin d'activité autour de moi ... sinon je m'ennuie. Et à la fin de mon semestre en Norvège, je m'ennuyais malgré le beau paysage. Mais il faut dire que la Norvège, c'est un pays où il ne se passe pas grand-chose en général ^^
(Rubrique "je raconte ma vie" terminée, merci ! xD)
Par contre, je suis bien d'accord pour dire que les gens pressés c'est très chiant ! On ne sait pas pourquoi ils sont pressés, comme s'il ne fallait surtout pas qu'ils perdent une seconde ... Maintenant, je réagis de manière très calme face à ça, parfois je leur dis même : "C'est pas grave, on n'est pas à 2 secondes près !" ^^
moi aussi des que je peut fuir la ville je le fait volontiers
J'adore le petit coucou dans le retroviseur. Tu as parfaitement raison quand tu parles de zombi, les humains perdent jours après jours le peu d'âme et cette sensibilité qu'ils avaient à leurs naissances. Ce monde dans lequel nous vivons me fait peur, s'échapper quelques instants de cette folie nous permet de tenir encore et toujours, la tête hors de l'eau.
J'ai mis sur mon blog le "deuxième" plus beaux de mes rêves...de ma vie...
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