Peinture : James Abbott McNeill Whistler - Au Piano
jeudi 6 décembre 2012
ambiance musicale
L'hiver pointe le bout de son nez :) Il fait froid et en même temps, j'ai rarement vu un mois de novembre aussi ensoleillé ! Les filles (de la reliure) et moi-même en avons profité pour organiser quelques sorties, notamment samedi dernier où nous nous sommes rendues à Caen. Ça nous a fait beaucoup de bien de nous éloigner un peu de Lisieux. Nous avons fait escale au château de Guillaume (enfin, ce qu'il en reste), l'Abbaye aux hommes, le marché de Noël, et la librairie de livres anciens Frérot (il y a tellement de beaux livres entassés du sol au plafond qu'on doit se faufiler dans les allées comme un contorsionniste ^^). A l'heure du goûter, nous sommes allées au Dolly's, un salon de thé très british que je voulais absolument faire découvrir aux filles. On peut y déguster de délicieux chocolats chauds à l'ancienne avec des scones au beurre, dans un univers très cosy. Les clients s'assoient généralement dans de gros fauteuils ou sur des banquettes, entourés de photos en noir et blanc et de meubles en bois :) Comme c'était bondé, nous nous sommes contentées de la terrasse chauffée. C'était vraiment agréable.
Et dimanche, j'ai organisé une mini pendaison de crémaillère dans mon appartement avec les filles, avec raclette et Seigneur des anneaux. Un très bon week-end.
La reliure, c'est génial. ^^ Je m'éclate vraiment. L'un de nos professeurs, Monsieur Kunz, nous donne souvent des cours "annexes" souvent très intéressants. Un vendredi matin, on a vu une branche de bambou passer la porte la première, suivie par Mr Kunz. Il nous a ensuite fabriqué des calames pour nous exercer à la calligraphie d'époque, pendant 2 heures, avec différentes écritures :) L'Onciale m'a d'ailleurs beaucoup fait pensé à l'univers de Tolkien avec ses formes arrondies. Un petit côté elfique... On a adoré.
Il nous a également montré comment fabriquer du papyrus, ainsi que de la colle de farine.
J'ai appris un nouveau montage : le Bradel. Le rendu esthétique est un peu différent que le montage reliure classique, se rapprochant un peu plus du livre industriel courant (il y en a des beaux). Plus simple et plus rapide à réaliser, mais un peu moins solide à long terme.
Comme je passe beaucoup de temps à la salle de dorure de mon côté, Monsieur Crézé m'a montré comment dorer à la vraie feuille d'or cette semaine. Ça fait du changement par rapport au film argenté ou doré! C'est délicat à manipuler mais très sympa à réaliser. Le rendu est plus net et vraiment joli (pas encore photographié car c'est pour un futur cadeau de Noël^^).
Les journées sont bien remplies. En ce moment, je n'écris pas beaucoup car je suis très fatiguée en rentrant, mais le coeur y est. J'espère trouver quelques moments pour écrire des articles un peu plus intéressants que celui-ci, mais malheureusement, la rédaction des articles qui me tiennent à coeur peut me prendre facilement une journée entière...
Il y a vraiment une ambiance de pré-Noël qui plane à l'atelier. Les Schokobons circulent un peu partout et Lucylle a commencé à décorer sa fenêtre de guirlandes en papier en forme de bonhommes de neige et d'étoiles (ça arrive qu'elle s'emmerde...^^').
On attend notre première neige de pied ferme ici :-]
Les livres photographiés ci-dessus ont été réalisés par mes soins (demi-cuir chagrin et dorure au film doré). Crédit autres photos : Web Pommes et Gralon.
Je suis toujours en vie, même si je dispose de peu de temps pour me manifester ces temps-ci sur les plateformes. Je viens donner quelques nouvelles sur mon petit blog, à défaut de le faire ailleurs ;) J'ai donc abandonné le DUT métiers du livre pour me tourner vers le fameux CAP de reliure d'art à Lisieux, que j'ai entamé depuis début septembre. Cela fait donc un peu plus de deux semaines que j'ai entamé cette formation, et je dois dire que cela me plaît énormément.
Nous avons été mis dans le bain très rapidement, tant et si bien qu'au bout d'une petite semaine, nous posions déjà sur notre paillasse notre premier ouvrage vierge "safran" conçu de A à Z par nos petites mains hésitantes, après avoir suivi une à une les 50 étapes précises nécessaires à la conception artisanale du livre, avec le suivi de Mr. Crézé, de Madame Dozolme et de Mr Kuntz (les trois "Z" ^^).
Nous sommes quatre élèves (filles) à être bachelières et nous nous entendons très bien. Nous sommes installées toutes les quatre sur la même paillasse, un peu "à part" dans le groupe, puisque contrairement aux autres élèves plus jeunes, nous suivons le CAP en une seule année (si tout va bien du moins ^^').
Aujourd'hui, nous avons terminé notre deuxième livre (avec une couverture demi toile au choix), ainsi qu'une reliure japonaise avec des gardes colorées, et nous avons même été initiées à la dorure en fin de journée. J'ai adoré manipuler les fleurons à chaud et les palettes. Après plusieurs essais, j'ai quand même réussi à faire des lignes droites et régulières. ^^
Nous passons le plus clair du temps dans l'atelier, à rogner, parer, encoller, poncer... C'est essentiellement du travail manuel (à l'oeil et à l'instinct) et je me sens très à l'aise dans ce domaine. Nous sommes en totale liberté, à pouvoir aller et venir dans l'atelier à tout moment de la journée pour reprendre nos travaux en cours et demander conseils aux enseignants présents si besoin... On a deux heures pour manger tranquillement chez soi le midi. Il n'y a aucune pression, aucun stress, et j'ai vraiment plaisir à me lever le matin :) Comme les élèves sont autorisés à mettre de la musique, on a même quelques fois un fond d'ambiance irlandaise dans l'atelier, ce qui est loin d'être désagréable :)
Quant à mon nouvel appartement, c'est un véritable petit grenier bien agréable à vivre, plutôt cosy et très lumineux, qui allie à la fois le côté vieillot à la normande et le moderne :) Je m'y plais beaucoup également. Pour l'instant, tout va bien donc, ça ressemble au bonheur :) Je me sens pousser des ailes. Et lorsque je suis dans les bras de Morphée, j'envisage même d'exercer mon futur métier jusqu'en Irlande, c'est pour dire ! ^^
En survolant les articles, et en particulier les murs des réseaux sociaux, j'ai l'impression que de plus en plus de personnes trouvent une satisfaction presque malsaine à se morfondre sur leur différence, leurs problèmes psychologiques, etc. Je ne souhaite juger personne, simplement constater une forme de compétition massive qui semble s'être instaurée pour savoir à qui revient la palme de l'évènement ou du comportement le plus désolant de la journée... Quelle est cette nouvelle lubie ? Si personne n'a réussi à vous venir en aide jusque-là par ce moyen, pourquoi continuer à s'aplatir en public ? Trouve-t-on satisfaction à plomber le moral des autres en rabâchant ses problèmes personnels ? Ça ne sert à rien de s'exposer face à des gens qui ne sont pas ouverts à cela sur le moment, ça ne fait que les écoeurer de notre compagnie, ou les inciter à nous donner (pour nous prouver leur bonne volonté) des pseudo-solutions à la va-vite, sans forcément être en bonne situation pour comprendre notre problème. Apprenez plutôt à vivre avec cela, faire que votre particularité devienne votre atout. N'attendez pas forcément tout des autres... Nous sommes gâtés par la vie, nous autres européens occidentaux. Nous avons un toit, des gens autour de nous, et pour les plus chanceux, des yeux pour admirer, des oreilles pour écouter, des doigts pour effleurer. On peut avoir des soucis d'argent, des problèmes sociaux, des crises de panique quant au véritable sens de notre vie, c'est vrai... Mais pourquoi sauter sur la première occasion de se montrer diminué, pourquoi rechercher la pitié des autres ? Tous les gens vivent des hauts et des bas au quotidien, plus ou moins sérieux, et le but, justement, c'est de continuer à avancer, trouver les petits plaisirs du quotidien qui nous font oublier le plus sombre, le plus triste, le plus injuste. La vie est une sorte de chute à l'horizontale, comme une rivière qui suit son cours, même en ne sachant pas où elle va atterrir. Je ne suis peut-être pas suffisamment expérimentée, mais je crois que c'est aussi le principe de la vie. Chaque jour est différent et amène avec lui ses surprises plus ou moins bienvenues.
Ensuite, c'est peut-être une question de personnalité, mais je suis convaincue que se plaindre ouvertement n'a jamais aidé personne. Cela ne sert qu'à nous faire sentir de jour en jour plus misérable aux yeux des autres. Et cela en devient d'autant plus dur de nous relever car les remarques qui se veulent positives au moindre changement ont alors un petit goût d'hypocrisie ou de jalousie, mais trop rarement d'encouragement. Un cercle vicieux. Une vie pourrait se résumer assez simplement. Lorsque la rivière arrive sur des rochers, elle les contourne, n'a pas le choix, elle est emportée par le courant. Pensez que les autres aussi ont leurs problèmes personnels et psychologiques qu'ils ne tiennent pas forcément à étaler, ça ne veut pas dire qu'ils souffrent moins. Simplement qu'ils sont conscients que les gens qui les entourent doivent, eux aussi, suivre ce même courant. Ils ne rencontrent pas forcément les mêmes rochers ; ils en rencontrent d'autres. Enfin, la générosité n'est pas quelque chose que l'on suggère aux autres. C'est quelque chose que l'on reçoit lorsque l'on se montre accessible, amical et ouvert soi-même. Lorsqu'on le mérite. Lorsqu'on montre que l'on veut vraiment essayer d'avancer, même en étant seul.
Personne n'est véritablement aveugle dans ce monde. Il y a ceux qui n'ont aucun temps à consacrer, ni pour les autres, ni pour eux-mêmes. Parmi les humains (les vrais), personne ne souhaite vraiment vous ignorer. Sachez qu'autour de vous, il peut très bien y avoir des gens qui remarqueront que vous n'allez pas bien, sans que vous ayez à dire quoi que ce soit. Ces personnes ne diront sans doute rien sur le moment mais reviendront peut-être vers vous lorsqu'elles se jugeront utiles et aptes à vous écouter. Et si vous avez la chance qu'une personne se montre un jour disponible pour vous, en vous demandant ce qui ne va pas, c'est le moment d'en parler. Parce que c'est à ce moment là seulement que cette personne se sentira prête et disponible pour tenter de vous décoincer.
Si personne n'est là pour vous, ce n'est pas pour autant la fin du monde. Sortez, oxygénez-vous l'esprit, faites une activité pour rencontrer de nouvelles personnes (si vous en éprouvez le besoin), créez quelque chose de vos mains, instruisez-vous, faîtes des découvertes, passez à autre chose. Vous n'avez qu'une vie ! Que vous soyez seul(e) ou accompagné(e). Il faut avancer, poursuivre votre chemin, et ne pas vous enfermer dans votre sentiment de solitude et de transparence. Lorsque vous réussissez à aller de l'avant, vous vous rendez alors compte que votre problème était dérisoire, et ne vous empêchait certainement pas de poursuivre votre route. Vous êtes libres et vivants, malgré ce qu'on vous laisse croire, vous aurez toujours un choix à prendre : celui de vous morfondre ou bien de profiter de chaque instant qui passe :)
Cela faisait un petit moment que je n'avais pas posté d'article de présentation de film, et j'en profite pour "critiquer" une oeuvre à part entière qui me tient très à coeur et que j'ai eu l'occasion de revoir récemment:"Le Cercle des Poètes disparus".Lorsque je l'ai vu pour la première fois il y a plusieurs années, j'avais été bouleversée pendant une bonne semaine, durant laquelle je n'avais souhaité voir aucun autre film. Je voulais garder celui-ci en mémoire le plus longtemps possible, m'en imprégner totalement. Je n'avais jamais vu Robin Williams dans un rôle aussi fort, et le destin de Neil Perry m'avait profondément marquée.
Déroulement de l'intrigue
En 1959, l’académie Welton est l’une des institutions scolaires les plus réputées, les plus austères et les plus fermées des Etats-Unis, située dans la campagne du Vermont. Avec son architecture néogothique, sa fresque de photos d'anciens élèves accrochée en son entrée, ses vieux escaliers, il n'est pas difficile d'imaginer qu'il s'agit d'une école de tradition et de discipline stricte. La devise «Tradition, honneur, discipline, excellence» appuie d'ailleurs cette idée, de même que le discours d'entrée du directeur.
Cette année-là, un professeur de littérature aux méthodes d'enseignement marginales y fait son entrée : John Keating. Le contraste flagrant entre la rigidité conservatrice de l’académie et la sereine décontraction de John Keating déstabilise rapidement les élèves dans leurs certitudes.
Le film suit le parcours de quelques élèves. Neil est un élève exemplaire. Doué, dynamique, sociable et généreux, il s'applique à ses études pour ne pas décevoir son père qui voit pour lui un avenir tout tracé. De son côté, Todd est son exacte contraire. Nouveau arrivé, timide et complexé, ce dernier parvient difficilement à se faire une place dans le groupe déjà formé. Mais rapidement, Neil éprouve de l'affection pour lui et décide de le prendre sous son aile et de le faire participer à toutes leurs activités. Le frère aîné de Todd fut un brillant étudiant de Welton. On ne le voit jamais, on ignore son nom, mais sa présence plane dès le début du film. Todd se sent étouffé par ce frère brillant, comme s’il ne possédait pas d’identité propre, et étouffe donc sa propre personnalité. Knox quant à lui est le romantique du groupe. Amoureux de Chris, il n'ose pas l'aborder et en souffre. Charlie de son côté, est déjà enclin à la rébellion et l'arrivée de Keating ne fera que donner de la matière à ses idées.
Ce sont globalement des élèves très sérieux mais imaginatifs (ils parviennent à fabriquer en cachette une radio afin de capter une station de rock).
En enseignant la poésie, Keating désire bien entendu transmettre à ses élèves des notions telles que l’amour de l’art et de la littérature. Il encourage également le refus du conformisme, l'épanouissement des personnalités et le goût de la liberté. En s'appuyant sur la devise qui tient tant à coeur à Keanting : "Carpe Diem - Profite du jour présent", Chris, Knox et Neil vont peu à peu soulever les barrières qui les empêchent de suivre leurs passions.
En fouillant dans les archives de l'école, Neil Perry découvre le dossier de Keating, du temps où ce dernier était élève à Welton. Il apprend par la même occasion l'existence du cercle des poètes disparus. A l'intercours, Neil et les membres du groupe décident d'aller en parler au principal intéressé. Ils apprennent alors que le cercle des poètes disparus était une sorte de société secrète fondée par Keating et ses camarades de classe de l'époque dans le but de mettre en lumière la poésie "de l'ombre", les poètes oubliés ou indésirables de la pédagogie et des convenances. Neil, Knox, Charlie et quelques autres décident de reformer, dans le même secret, ce cercle des poètes disparus. Une manière pour eux d'échapper aux règles qui leur sont imposées au quotidien et de mettre des mots sur ce qu'ils ressentent.
Régulièrement, Neil et ses amis quittent leur lit au milieu de la nuit pour se regrouper dans une caverne en forêt voisine, afin de lire de la poésie. Todd, à la demande de Neil, accepte de les accompagner à condition de ne pas être obligé de prendre la parole.
Pendant les journées, Keating organise des classes de plein air, des activités sportives afin d'aider ses élèves à ouvrir leur esprit. Les méthodes de Keating sont bien entendu rapidement mal vues par ses supérieurs et les autres professeurs de l'Académie, qui estiment qu'à lui seul, Keating risque de compromettre tout le travail fourni par ses prédécesseurs pour maintenir la discipline et la concentration des élèves. Les mois s'écoulent et le corps enseignant finit par fermer les yeux, forcé de constater que l'enseignement suspicieux de Keating ne montre que des résultats positifs dans l'ensemble.
Effacé, profondément réservé, seul Todd semble s'emmurer dans ses complexes, et demeurer en retrait. Mais Keating est clairvoyant. Rien de lui échappe, et certainement pas le manque de confiance évident du garçon. Pour lui, son métier c’est aussi pousser chaque élève à s'estimer et découvrir ses propres richesses.
Neil semble être le plus sensible à l’influence de Keating. Eduqué d’une main de fer par un père autoritaire, Neil n’a aucune échappatoire. Mais lorsqu’il se découvre une passion pour le théâtre et obtient le rôle de Puck dans Le Songe d’une nuit d’été, il décide d'en parler à Keating, qui l'encourage sur cette voie.
Il n’en est pas de même pour le père de Neil. Découvrant que son fils lui ment, il condamne le garçon à passer le reste de ses études dans une école militaire. Pour Neil, c’est la fin de tous ses rêves. Plutôt que de se soumettre à un destin qui ne lui ressemble pas, il choisit la fuite suprême.
Dès lors, le destin de Keating est joué. Il est tenu responsable du suicide de Neil, puis renvoyé. Pour le directorat de Welton, cette mort sert d'appui pour renforcer l'idée que toute innovation dans l'enseignement provoque des tragédies. La mort de Neil représente pour Keating même un échec et un profond chagrin. Todd et ses autres camarades sont tout autant bouleversés.
Mais l’enseignement de Keating a porté ses fruits. Le professeur de latin, tout d'abord, décide de changer ses méthodes d’enseignement. Une façon pour lui de montrer son soutien à son collègue. Alors que Keating a fini de récupérer ses effets dans la salle de classe et s’apprête à partir, Todd lance l’adieu en grimpant sur son bureau, défiant l’autorité du directeur pour rendre hommage à celui qui a su le libérer de ses doutes. Cette scène dont est témoin Keating lui montre que son enseignement a laissé une trace positive. Et voici que Knox suit le chemin de Todd, puis d'autres, jusqu’à ce que la moitié de la salle se retrouve debout sur les pupitres, ignorant les cris du directeur qui tente en vain de rétablir l’ordre. Dans les yeux de ces élèves, il y a la certitude que personne ne sera plus en mesure de dicter leur propre destin.
« Je m’en allai dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte. Je voulais vivre intensément et sucer toute la moelle de la vie. Mettre en déroute tout ce qui n’était pas la vie, pour ne pas découvrir, à l’heure de ma mort, que je n’avais pas vécu. »
Thoreau.
Mon avis sur ce film
Il s'agit de l'un de mes films préférés, pour plusieurs raisons. La première raison a été mon identification immédiate à l'un des personnages : Todd Anderson. D'autre part, j'ai beaucoup aimé cette amitié qui liait ce dernier à Neil Perry. Une personnalité totalement différente de la sienne et qui vient l'appuyer de toutes les manières qu'un ami puisse appuyer un autre ami.
Neil Perry est LE personnage que j'ai véritablement adoré. En plus d'être touchant, sensible et intelligent, il a la qualité d'être profondément tolérant et attentionné envers les autres, tout en n'hésitant pas à dire avec sincérité ce qui ne va pas chez quelqu'un, dans le seul but d'ôter les barrières qui empêchent cette personne d'être heureuse. Neil Perry représente en quelque sorte l'ami masculin que j'aurais vraiment aimé connaître dans la vraie vie, et la personnalité que j'aurais bien aimé devenir moi-même :) Bien entendu, sa mort dans le film a été un choc, tant inattendue que logique (finalement), et la douleur de Todd et des autres membres du groupe est tellement bien rendue... C'est comme si les autres décidaient d'endosser le rôle de Neil auprès de Todd pour le soutenir dans sa solitude. Cette scène est vraiment belle.
Ensuite, vient le rôle du professeur Keating. Bien entendu, ce personnage ne peut laisser personne indifférent, puisqu'il s'agit en quelques sortes du principal attrait du film. J'avais été habituée jusqu'ici à voir Robin Williams dans les films pour enfants et la grande faculté qu'il a eu à interpréter ce rôle m'a prouvé qu'il était un excellent acteur. Après, je dirais que le professeur marginal, charismatique, qui met l'esprit de ses élèves en éveil est une idée qui avait déjà été mise en scène maintes et maintes fois avant cela.
Un seul bémol : la femme dans ce film (bien évidement quasi inexistante pour bien marquer le système de l'école), est à l'image d'une poupée de porcelaine. Jolie, délicate, naïve... et nunuche.
Ce qui a vraiment marqué la différence, c'est cette approche de la littérature et de l'Art d'une manière générale. Toute cette trame autour du Cercle des poètes, les références à H D Thoreau et Walt Whitman entre autres, la valeur de la liberté et des idées, étaient bien trouvées et employées avec justesse.
C'est un film fort et délicat dans un même mouvement. Un film qui nous donne un souffle de courage pour s'accrocher à notre vie.
Depuis environ un mois, je suis irrésistiblement attirée par un métier peu commun, celui de relieur doreur. Un métier où l'on restaure les livres précieux et anciens, où l'on façonne de A à Z des reliures pour les particuliers ou les bibliothèques plus ou moins prestigieuses, avec des matériaux comme le cuir, la toile ou d'autres tissus en fonction de la nature de l'ouvrage à habiller. Un métier où l'on est amené à décorer ces ouvrages par marquages à chaud de divers motifs au fleuron avec des feuilles d'or... des ouvrages ayant servi de support de communication à travers les siècles afin de transmettre nos richesses culturelles de générations en générations.
Un métier qui allie le côté manuel, le travail en solitaire, la minutie et la sensibilité artistique. Un métier dans lequel je me retrouve du corps à l'esprit.
Lorsque j'ai appris, il y a trois semaines, que je me trouvais sur liste d'attente pour l'IUT de Bordeaux (pour le DUT Métiers du Livre option bibliothèque), j'ai décidé de m'inscrire en parallèle au CAP Art de la reliure, au Lycée Paul Cornu de Lisieux, sur 1 an, en formation adulte, avec l'intention de poursuivre sur un BMA. J'ai été acceptée rapidement et je visite après-demain mon premier appartement sur Lisieux :)
J'ai appris hier en parallèle, par un coup de téléphone, ma 2ème place sur la liste d'attente pour Bordeaux. 2ème place, ce qui veut dire que ma chance d'être acceptée est à présent nettement plus envisageable.
Seulement voilà, comparée au CAP Reliure, le DUT me semble désormais beaucoup moins alléchant... Mais c'est un DUT, et un DUT ne s'abandonne pas à la légère.
Le métier de bibliothécaire demande des connaissances littéraires solides, que je ne possède pas, et un sens de la communication, que je ne pense pas posséder davantage. Ce qui m'a le plus attirée au départ pour ce métier a toujours été le contact avec les livres en eux-mêmes, le classement, la manipulation des ouvrages et un certain contact avec les gens, c'est vrai. Mais je ne pense pas être faite pour ce métier. Et je le réalise seulement maintenant, alors que je découvre celui de relieur doreur, qui colle beaucoup plus à ma nature et à ma personnalité, à mon amour pour les livres avant tout en tant que supports artistiques et sensibles de la communication écrite.
Je ne sais plus quoi choisir... Abandonner l'université pour un CAP, ça peut paraître complètement fou, d'autant que j'avais fais énormément de démarches de mon côté pour être acceptée, j'étais vraiment motivée pour y aller. Mais à présent, j'ai l'impression que me rendre sur Bordeaux pour 2 ans, voire 3, et de plus, loin de la fraîcheur à laquelle je suis habituée pour me sentir bien, serait en réalité une erreur. Je sais qu'un environnement compte énormément dans mon bien être et ma motivation. J'aurais vraiment l'impression de briser quelque chose d'essentiel en moi, en partant si loin (je ne suis définitivement pas une nomade) et surtout en m'obligeant à suivre une formation pour laquelle je ne suis plus autant motivée.
D'un autre côté, si je choisis le CAP, d'autres personnes se chargeront de me faire regretter mon choix dans quelques années, je le sais. Je les entends déjà.
Je suis probablement folle, mais je n'y peux rien... Ce n'est pas qu'une impulsion de passage. C'est une réelle conviction d'avoir enfin trouvé, sur le tard, ce pourquoi je suis faite...
Je sais que la décision me reviendra au final, mais je crois que j'ai besoin d'entendre des avis objectifs...
Comme il ne cesse de pleuvoir et que je suis en vacances dans ma campagne où l'herbe reprend peu à peu sa souplesse et ses couleurs fraîches, mon esprit vagabonde ^^ J'ai une envie folle de retrouver Hobbitbourg ! En ce moment, lorsque je ne suis pas plongée dans mon propre livre ou dans celui de mon "grand-père", je cogite à un sérieux projet...
Vous vous rappelez peut-être d'un précédent article dans lequel je faisais mention d'une maison écologique, construite aux Pays de Galle ? Plus je regarde les collines qui m'entourent et plus je me dis que, finalement, construire une maison Hobbit dans les parages semble tout à fait faisable, si je deviens un jour propriétaire d'un terrain :) J'aimerais vraiment faire bâtir une maison de ce type, mais contrairement à la maison du Pays de Galle, une maison véritablement enterrée, à l'abri du vent et de l'humidité, vraiment à la manière de "Cul-de-sac". Ce projet m’obsède depuis plusieurs mois. Je suis convaincue que c'est réalisable, même si mon souhait de construire une maison écologique et économique sur le long terme inclura forcément des travaux de départ onéreux.
Pour l'instant, cela tient du rêve du fait que je n'ai pas encore de vraie situation, ni d'argent de côté pour pouvoir débuter un tel projet... J'ai pensé à un moment donné créer une sorte d'association, une coopérative, afin que tout ceux qui participent au projet se retrouvent dans ce "gîte" lorsqu'ils souhaitent se mettre au vert, ou retrouver simplement l'esprit de la Comté... Bien entendu, on ne peut obliger personne à y vivre 24h sur 24, privé d'électricité. Simplement lorsqu'on ressent le besoin de se retrouver entre fans le temps d'un week-end ou des vacances... vivre LENTEMENT, prendre le temps de "s'ennuyer" un peu et d'échanger, réfléchir, se poser.
Pour ce projet, il y a du boulot. Il faut trouver un terrain constructible, creuser un gros trou à niveau, construire des murs de chanvre étanches et répulsifs envers les rongeurs, faire construire des portes et fenêtres rondes en bois. Les murs seraient de formes arrondies, soutenus par des poutres, un peu comme s'ils avaient été creusés et consolidés à la main. Le tout surmonté d'un plafond parfaitement étanche et recouvert de terre végétale de sorte à former un petit talus qui s'intègre naturellement dans la montagne :) On y croit !
Lorsque vous poussez la porte d'entrée, vous vous trouvez dans le vestibule plongé dans la pénombre. A votre droite se trouve une souche haute et tortueuse sur laquelle quelques rameaux sectionnés et polis se présentent à vous pour accueillir le col de votre manteau (et de votre parapluie!), le temps de votre visite. Droit devant vous se dessine l'entrée sous arcades de bois d'une très grande pièce intimiste. Mais de là où vous vous trouvez, vous ne pouvez apercevoir qu'un pan de mur recouvert de livres. Vous n'en savez pas plus pour l'instant, car votre regard se trouve attiré par la seule pièce baignée de lumière qui s'offre à vous dans l'immédiat, placée sur votre gauche, à travers une ouverture arrondie par laquelle un homme peut s'aventurer sans avoir à se baisser.
Vous entrez alors dans un salon chaleureux. La lumière provient d'une grande fenêtre au sud, encadrée de deux bougeoirs fixés aux parois de son renfoncement arrondi. Un feu de cheminée crépite également sur votre droite. L'odeur du feu de bois emplit vos narines. Devant la fenêtre, se trouve une petite table de chêne sur laquelle demeure une boîte de chocolats en attente d'être dévorés (en plein soleil, bravo...).
Les murs sont à mi-hauteur recouverts de bois, ainsi que le contour des ouvertures permettant de se rendre soit dans la cuisine, soit dans le couloir menant aux chambres, juste en renfoncement sur la gauche de la cheminée. Vous décidez de suivre la visite en continuant sur l'axe principal, à savoir, vers la cuisine, baignée de cette même lumière directe et accueillante. En chemin, vos pieds s'attardent sur un tapis moelleux recouvrant le sol du salon et dont la chaleur se ressent à travers vos semelles fines.
Lorsque vous pénétrez à l'intérieur de la cuisine, se trouve face à vous une petite porte ouverte sur le jardin que votre hôte a oublié de refermer. Vous apercevez une partie du potager contenant les plantes aromatiques (persil, thym, sauge, romarin). Le beurrier, le pot de confiture de lait, les biscuits et le morceau de fromage ont été oubliés sur la table de bois polie... décidément. Sur votre droite, à côté de la sortie vers le couloir et les chambres, se trouve le garde-manger dont la porte est close. C'est un endroit frais et sec, à l'abri de la lumière, dans lequel sont entreposés des pièces de jambon, la réserve de farine, les confitures maison, les graines, le miel, les barriques, la presse à citrons (qui poussent naturellement en Normandie, c'est bien connu^^), ainsi qu'une rangée de flacons d'huiles essentielles.
Vous quittez la cuisine chaleureuse pour emprunter le couloir menant aux chambres et à la salle de bains juste devant vous (ou disons plutôt, la salle où sont entreposés quelques tonneaux remplis d'eau de pluie et des toilettes sèches). Le couloir est sombre, percé de quelques puits de lumières lorsque des ouvertures vers les pièces situées au sud le permettent. Les deux prochaines pièces sur votre gauche, en longeant le couloir, sont fermées par de belles portes rondes et ouvragées. Ce sont les chambres. L'une aux couleurs blanches, l'autre rouge, composées chacune d'un lit, d'une armoire et d'une table avec tabouret. Elles sont très rustiques, un peu comme les chambres d'un chalet de montagne. Tout le mobilier est en bois, naturellement. Les tabourets sont de simples morceaux de tronc sur lesquels sont posés des coussins ronds et moelleux. La lumière provient d'une fenêtre de toit circulaire, assez large, permettant d'admirer les étoiles tard le soir, au chaud dans ses draps.
Le couloir vous mène ensuite vers une grande salle feutrée aux couleurs sombres : la salle que vous aviez aperçue en entrant dans la maison. Les murs sont entièrement recouverts de livres anciens et modernes regroupés par thèmes. Il y a un mur entier consacré à la littérature de toutes origines, une autre section sur la zoologie et la botanique. Il y a aussi psychologie, cuisine, hippologie, histoire de Poudlard, histoire de France, histoire de la Normandie et des vikings, Terre du Milieu, Arts, Loisirs créatifs, et également un pan de mur entier consacré au cinéma, avec les grands classiques visionnables sur rétroprojecteur à énergie mécanique : une demi-heure de vélo pour mériter 3h d'autonomie (petit délire perso =P). Je peux aussi projeter d'installer des panneaux solaires, juste au cas où...
Contrairement aux autres pièces à vivre, le sol de la bibliothèque est recouvert de parquet ciré, sur lequel repose un immense tapis rouge sombre. Il y a également une grande table centrale et rectangulaire. Cela donne à la pièce une ambiance très intimiste. Il n'y a aucune fenêtre et la seule lumière naturelle provient de la pièce voisine sur votre droite, l'atelier, qui lui se trouve baigné de lumière directe en provenance du sud. Cette pièce est beaucoup plus claire, de par la couleur de son bois. C'est ici que je passe beaucoup de temps à écrire. Comme cette pièce est grande, je m'en sers également comme débarras, ce qui fait qu'elle se retrouve très souvent surchargée de caisses et de paperasses. Une grande table d'architecte est calée tout contre la fenêtre de laquelle je peux surveiller Lancelot faisant le mariole dans son paddock, ou admirer la vue sur le versant de la colline et la forêt privée.
Ainsi se termine la visite. Vous prendrez bien une tasse de thé avant de repartir ?
Ça ne me poserait pas de problème de devoir à nouveau m’éclairer aux bougies, me laver au pichet d’eau, communiquer par lettres, utiliser le cheval comme moyen de transport quand la distance est trop longue... J’aime le vieux, le rustique. Je suis déjà un peu comme ça aujourd’hui. Ou du moins, je le recherche et je ressens au fond de moi ce besoin de retourner aux racines. Quand on y réfléchit, la seule chose qui nous empêche de vivre ainsi aujourd’hui, c’est le regard des autres.
Je suis convaincue que s’il existe encore quelque part des personnes se sentant capables au très fond d’elles de vivre dans ces conditions, à la manière des amérindiens, je dois en faire partie. J’ai commencé depuis quelques temps déjà à me familiariser progressivement à ce mode de vie. D’une manière générale, je n’achète que très peu. L’artisanat et le service mutuel entre personnes respectent de belles valeurs, et méritent d’être beaucoup mieux défendues face à l’ampleur que connaissent les activités exclusivement commerciales. Je crois que les vraies richesses sont celles que l’on donne en partage.
Images : New Line Cinema / Plan et montages : Suzelfe
Depuis début avril, le site Pottermore a ouvert ses portes à tous. Vous pouvez donc à votre tour découvrir ou redécouvrir l'histoire à travers les fabuleuses illustrations de l'équipe Atomhawk Design, fabriquer des potions, acheter vos ustensiles sur le chemin de traverse, avoir votre propre baguette, passer le test du Choixpeau... J'y retourne souvent en ce moment. Je me perfectionne en fabrication de potions et en sortilèges, histoire de faire gagner des points à ma pauvre maison qui est en bas du tableau ^^. Je profite de cet article pour vous demander, à tous ceux et celles qui se sont déjà inscrit(e)s et qui m'ont ajoutée, de me donner leur nom d'utilisateur, afin que je puisse vous retrouver dans ma liste, sans quoi je ne peux pas savoir qui est inscrit :)
Comme j'ai du temps en ce moment, je me suis aussi remise à mon projet encyclopédique sur l'univers d'Harry Potter. Je vais sans doute en avoir pour un moment, mais c'est vraiment passionnant à faire. J'y intègre des images des films, des illustrations, des points de vue personnels, pour en faire un vrai livre relié cuir au format de l'édition collector des contes de Beedle le barde ! Juste de quoi prendre encore un peu de place dans ma bibliothèque ^^
Quel plaisir de retrouver quelques visages familiers pour vivre de nouvelles aventures en Terre du Milieu :) Cette histoire s'annonce très fidèle à l'univers de la précédente (ou plutôt de la suivante ^^). J'ai hâte de retrouver la verdure et la convivialité de Cul-de-Sac, la beauté de Fondcombe... et du reste, en haute qualité d'image. J'ai également hâte de découvrir ce que je n'ai pas encore eu la chance de connaître (pour n'avoir pas lu le livre). Je vais essayer de le lire avant Noël. D'ici cette date, j'écrirai sans aucun doute un article plus détaillé sur le sujet :)
J'adore cette nouvelle musique, avec ce clin d'oeil à l'ancienne, juste histoire de rappeler aux fans que le film est entre de bonnes mains ^^ Les nouveaux arrivants ont une bonne tête :) Je trouve que Bilbo ressemble un peu à l'acteur qui incarnait Pippin et qui me faisait beaucoup rire rien qu'avec ses mimiques. Ce film s'annonce trèèèès bien. En même temps, étant donné que l'affaire est menée par une équipe identique à celle du Seigneur des anneaux, si pointilleuse sur les moindres détails, ça sera difficile d'être déçue je crois... surtout lorsque l'on n'a encore aucune idée "précise" de l'histoire dans sa tête (oui, au final, ce n'est peut-être pas une si bonne idée de lire Bilbo avant la sortie du film... ^^).
J'ai retrouvé une amie de longue date de ma mère qui faisait du théâtre avec elle et qui travaille à la médiathèque. Même si je le savais déjà (pour m'y être rendue régulièrement), c'est un peu comme si j'allais travailler tous les matins avec une tata =D L'ambiance est donc très sympa, même si ce n'est jamais évident pour moi de m'intégrer dans une nouvelle équipe. D'autant que nous sommes deux stagiaires en même temps, dont l'une est très communicative et l'autre très indépendante (=P) Cela ne nous empêche pas de très bien nous entendre.
C'est vraiment plaisant de se retrouver le matin dans un espace aéré, très lumineux, sur deux étages, avec des baies vitrées tout autour. Il y a aussi un patio et un petit jardin :) J'ai pu pour la première fois entrer dans les bureaux. Au début, ça ressemblait un peu à un labyrinthe de couloirs en tout sens, vu que l'architecture du bâtiment est moderne.
Pour l'instant, on occupe principalement nos journées au "bultinage" (enregistrement des quotidiens sur la base), classement des retours en rayon, et accueil (prêts et retours). J'ai fait une visite en maison de retraite avec Sylvie (ma "tata"), durant laquelle j'ai fait la causette à l'une des résidentes, qui ensuite à voulu m'inviter à boire un café dans sa chambre :-) J'ai également participé à une réunion d'organisation du prochain festival ado (région viroise). J'y ai aperçu une ancienne prof de mon lycée agricole, l'adjointe au maire (qui avait rencontré ma mère quelques jours avant et qui m'a touché deux mots de leur entrevue), et mon ancien CPE de collège. C'était plutôt étrange ^^
Pendant cette réunion, j'ai eu l'impression de débarquer comme un cheveu sur la soupe parmi tous ces représentants des associations culturelles de la ville. Je les connaissais de tête depuis toute petite pour la plupart, puisque c'était eux qui organisaient les représentations de théâtre avec ma mère. C'était un peu comme si je replongeais des années en arrière... Autant dire que je n'étais pas particulièrement concentrée sur le sujet de la réunion à proprement parlé.
Ce matin à la médiathèque, un collègue nous a également montré la salle des fonds normands, le "magasin" (archives) et la (toute petite) salle des manuscrits. J'ai vu de très vieux ouvrages que des érudits ont rédigé à la main (comme son nom l'indique) sur l'histoire de la ville, dont un exemplaire datant du XIVe siècle qui a survécu à un incendie. Marjolaine n'a pas été particulièrement intéressée par la visite. Quant à moi... j'étais aux anges ! =D
J'ai visionné sur l'heure de midi un documentaire avec une collègue sur le réalisateur Stanley Kubrick, en vue de rédiger son autobiographie pour un évènement. J'ai également préparé, avec deux autres collègues, une animation qui aura lieu demain matin avec des enfants, en sélectionnant des contes.
Comme je mange les midis sur place, les journées sont quand même assez longues sans vraie coupure, et je travaille les deux samedis qui viennent... Dimanche, départ pour Disneyland avec Solenne, de quoi marquer une vraie pause entre mes deux semaines chargées :)
Dans 8 jours, je débuterai un stage de
deux semaines en médiathèque, à 10 petits kilomètres de ma campagne :) Une
médiathèque que je connais déjà depuis longtemps, mais une
nouvelle équipe à intégrer qui, je l'espère, m'acceptera ensuite
pour un contrat sur le long terme et rémunéré...
D'ici là, je profite de mes jours de
vacances. Je viens de me commander une pompe pour mon vélo que
j'ai laissé prendre la poussière au hangar depuis 5 ou 6 ans ^^. Je vais pouvoir
parcourir à nouveau les collines en deux roues. La météo est merveilleuse, j'ai du temps devant moi pour en
profiter, pour bouquiner dehors, et j'ai le sentiment d'être utile auprès d'une personne
âgée en rédigeant ses mémoires depuis deux semaines. Je
vais lui rendre visite près de Caen tous les vendredis, au tarif de
60 euros par visite. Ca avance ! J'ai rédigé une dizaine de pages
pour l'instant, sur son enfance et le début de son adolescence. Il
était plutôt content de mon travail hier (il a même cru que je
m'étais faite aidée, j'ai donc pris cela pour un compliment ^^). Avec l'utilisation du dictaphone et de mon côté perfectionniste, ça
facilite les choses :)
En semaine, je vais beaucoup au jardin
ou dans la forêt qui est juste à côté de chez moi. Je me sens vraiment bien en ce moment, j'ai trouvé une sorte de paix intérieure. Je me sens si bien que
je délaisse un peu internet au profit des activités extérieures.
Je prends mes petits déj' sur terrasses, je joue avec le chien et le
chat... Une fois, on était toutes les trois en train de jouer sur la pelouse avec la même brindille, ça aurait valu la vidéo ^^ Je suis au contact de la terre toute la journée, entre deux
allez et retour en ville pour envoyer mes dossiers de candidature, quand je n'accompagne pas mon père sur ses circuits photo à travers la région...
La vie est merveilleuse quand elle est si simple, profitons-en ! ^^
Montage : Suzelfe.
Photos : Charlotte Abramow, Emilialua, Jelens, Valkyriethais.
Les mouvements féministes défendent les droits des femmes et leur statut au sein de la société. Et pourtant, je me suis souvent demandé si, en souhaitant faire le bien, le résultat ne s'écartait pas de l'objectif initial...
J'ai été amenée à penser, en analysant la situation actuelle, que tant que les femmes auraient besoin de l'aide des associations pour se faire une place, et qu'une femme ne serait pas suffisamment téméraire et solide pour se défendre seule devant un ou plusieurs hommes, elle ne serait respectée - si l'on peut utiliser ce terme - que par devoir, certainement pas par choix. Or, le respect ne se dicte pas. Le respect, ce n'est pas accepter les autres parce-qu'on n'en a pas le choix. Respecter, c'est vivre avec les autres en considérant leurs idées, trouver un intérêt à les observer et à apprendre d'eux, les aimer pour ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes.
Je trouve cela normal de créer des associations de défense pour des animaux maltraités qui eux, ne peuvent s'exprimer, se défendre, dans un langage compris des hommes. Mais une femme... n'est pas dénuée de parole ou d'arguments. On se donne sans doute bonne conscience, en tant qu'homme, à vouloir défendre les personnes sensibles, délicates et fragiles, à première vue incapables de se défendre seules, mais ne serait-ce pas justement vouloir encourager ce comportement craintif ? Les encourager à ne pas prendre d'initiative en leur faisant redouter les difficultés possibles ? Encourager ce comportement, c'est ni plus ni moins encourager la soumission, même de façon inconsciente. Les persuader qu'elles auront toujours besoin de l'appui de personnes plus solides pour défendre leur cause... En souhaitant faire le bien de cette manière, cela ne livre profit qu'à l'image favorable que l'on souhaite se donner, mais cela ne résout en rien le vrai problème des femmes.
Selon moi, tant que nous accepterons et encouragerons des égards exclusivement réservés aux femmes ; tant que la galanterie sera considérée comme une forme de respect, des barrières continueront de se dresser, ne laissant place qu'à l'incompréhension de l'autre, au mépris, ou dans le meilleur des cas, à une sorte de vénération aussi malsaine pour l'un que pour l'autre. Si nous souhaitons l'égalité, nous devons la souhaiter jusqu'au bout, de A à Z, et cesser de se mentir à soi-même en imaginant que les choses pourront s'arranger autrement. Les femmes ne seront jamais les égales des hommes. Non pas à cause des hommes, mais pour la simple raison qu'elles ne le souhaitent pas elles-mêmes.
Les femmes n'accepteront jamais d'abolir leurs privilèges par rapport aux hommes. Elles revendiquent l'égalité des sexes, mais rappellent qu'elles ne sont que des femmes lorsque que cela les arrangent. En parallèle, elles n'accepteront jamais de ne plus se raser, de ne plus se maquiller, de ne plus être davantage élégantes que les hommes, de marcher dans la rue vêtue d'ensembles avant tout confortables, d'accepter une tape franche et amicale dans le dos de la part d'un homme sans avoir le sentiment d'être considérée comme garçon manqué...
De même, lorsque des hommes rejoignent les mouvements féministes, je ne suis pas certaine qu'ils respectent véritablement les femmes. Pour la plupart, du moins. Ils en ont le sentiments, et le souhaitent bien évidemment au fond d'eux-même. Mais estimer que les femmes doivent être défendues, selon moi, ce n'est pas non plus les respecter. Selon moi, pour que les femmes soient respectées, le premier vrai travail doit être fourni par les premières concernées... La décision doit venir d'elles-mêmes, et d'elles seules, avec l'aide des hommes. C'est en cela que les hommes féministes tiendraient véritablement leur rôle ! Des hommes prêts à encourager les femmes dans leur "non féminité" , dans le sens où il faut absolument que ces femmes cessent de se contenter de "paraître" face aux autres, de ne se contenter que d'une apparence, d'être la cible parfaite et consentante de la société de consommation. C'est en cela que les hommes peuvent les aider et montreraient leur véritable force. En tant que principale concernée, je pense que lorsque chaque femme aura fait sa part de travail et qu'elle aura eu l'intelligence suffisante pour ouvrir les yeux sur ses vraies valeurs et sa vraie condition d'être humain, elle aura mérité d'être considérée comme tel.
Je suis désolée pour cet article qui peut paraître brutal, mais il fallait que ça sorte. Me considérant moi-même comme une victime de cette société en ce sens, j'étouffe à constater que tant d'hommes (et de femmes) ne voient pas les choses de la bonne manière...
Dans tous les cas, que vous soyez homme ou femme, votre avis m'intéresse.
Si vous connaissez les auteurs de ces photos, merci de me les faire connaître.